Procès d'Abdeslam à Bruxelles : "rien n'est acté" pour le transfert

Salah Abdeslam a souhaité assister à son procès en Belgique pour une fusillade.
Salah Abdeslam a souhaité assister à son procès en Belgique pour une fusillade.
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avec AFP
La Direction de l'Administration pénitentiaire française a indiqué lundi que rien n'était encore "acté" pour l'organisation de la remise de Salah Abdeslam à la Belgique.

La Direction de l'Administration pénitentiaire (DAP) française a indiqué lundi à l'AFP que rien n'était encore "acté" pour l'organisation de la remise de Salah Abdeslam à la Belgique. C'est là que le seul survivant des commandos du 13 novembre 2015 doit être jugé prochainement pour une fusillade.

Discussions en cours. "Pour le moment, rien n'est acté. Les discussions sont en cours avec nos homologues belges", a-t-on déclaré à la DAP, alors que la presse belge a évoqué lundi la possibilité d'un transfert quotidien "par hélicoptère" de Salah Abdeslam de sa prison de la région parisienne à Bruxelles. Une source judiciaire française a précisé que les conditions de transfèrement n'étaient "pas encore arrêtées" et allaient "faire l'objet d'une concertation". Une autre source proche du dossier a également indiqué que la France attendait de connaître avec précision les dates du procès en Belgique.

Accord entre Paris et Bruxelles. Le 5 octobre dernier, Paris et Bruxelles avaient conclu un accord pour la remise temporaire d'Abdeslam pour la durée de son procès en Belgique. Une audience consacrée à la fusillade avec des policiers survenue le 15 mars 2016, à Forest, dans l'agglomération bruxelloise, et qui avait précipité la fin de la cavale de Salah Abdeslam. Le parquet fédéral belge avait alors annoncé qu'"une solution juridique solide" avait été trouvée avec le parquet de Paris, ouvrant la voie à cette comparution en Belgique. Le procès doit se tenir du 18 au 22 décembre, selon une avocate dans le dossier belge.

Abdeslam arrêté à Forest. Le Français d'origine marocaine, seul survivant des commandos qui avaient attaqué Paris le 13 novembre 2015 (130 morts), avait été arrêté à Bruxelles le 18 mars, soit trois jours après sa fuite d'un logement de Forest. En perquisitionnant cette habitation supposée inhabitée, où ils pensaient trouver des traces du passage des jihadistes ayant frappé Paris, des policiers français et belges avaient été accueillis par des tirs nourris d'armes automatiques. Six d'entre eux avaient été légèrement blessés. Un jihadiste algérien avait été tué en couvrant la fuite d'Abdeslam accompagné d'un complice.

La sécurité en question. Au procès, auquel il a souhaité assister, Abdeslam devra répondre, avec ce complice, de "tentative d'assassinat dans un contexte terroriste sur plusieurs policiers". La procédure de "remise temporaire" de Salah Abdeslam doit être lancée par l'émission d'un mandat d'arrêt européen par Bruxelles, mandat transmis par le Parquet fédéral belge au Parquet général de Paris, a-t-on indiqué de source judiciaire. La sécurité du transfèrement sera sans doute au cœur des discussions, Salah Abdeslam étant détenu en France dans des conditions extrêmement rigoureuses, à l'isolement et sous vidéosurveillance permanente.