Les prisons ont connu un quasi-retour à la normale lundi matin avec seulement sept établissements touchés par le mouvement des surveillants, selon la Direction de l'administration pénitentiaire (DAP).
"Une pause voulue" ce week-end. Après "une pause voulue et organisée" du mouvement pendant le week-end, les syndicats FO et CGT, qui ont rejeté le projet d'accord proposé par la ministre de la Justice Nicole Belloubet, avaient promis une relance du mouvement lundi, mais l'essoufflement se confirme. Samedi et dimanche, une vingtaine d'établissements ont été touchés alors qu'ils étaient encore 62 sur 188 vendredi dans cette vaste mobilisation, la plus importante en un quart de siècle, lancée le 11 janvier après l'agression d'un surveillant à Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais.
"Service dégradé" lundi. Lundi matin, aucun blocage ni piquet de grève n'était signalé mais seulement des établissements "en service dégradé", où les tâches quotidiennes comme l'accompagnement des détenus en promenade ou au parloir sont partiellement assurées, comme à Metz, Bordeaux et Vannes, selon la DAP, avec des retards à la prise de service ou des non-prises de postes.
Menacés de sanctions ? "Le mouvement n'est pas très suivi aujourd'hui (lundi) car les directions ont menacé ceux qui étaient devant les prisons ce matin (lundi matin) de mettre à exécution des sanctions disciplinaires", a expliqué Samuel Gauthier, délégué de la CGT-Pénitentiaire.
Les surveillants n'ont statutairement pas le droit de grève et s'exposent donc à des sanctions, comme des mises à pied et des retenues de salaire. Les premières sanctions, des mises à pied avec sursis jusqu'à présent, ont commencé à tomber la semaine dernière.