Prison avec sursis pour l'ex-responsable d'une cellule de déradicalisation

Sonia Imloul est condamnée à de la prison avec sursis. DAMIEN MEYER / AFP
Sonia Imloul est condamnée à de la prison avec sursis. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
Sonia Imloul a été condamnée lundi pour avoir détourné les subventions destinées à une structure de déradicalisation, en Seine-Saint-Denis.

Sonia Imloul, ancienne responsable d'une structure de déradicalisation de Seine-Saint-Denis, a été condamnée lundi par le tribunal correctionnel de Paris à quatre mois de prison avec sursis pour détournement de subventions et travail dissimulé. Le procureur avait requis une peine de 100 jours-amende à 200 euros, soit 20.000 euros.

Des employés non payés. Sonia Imloul, 43 ans, était poursuivie pour avoir détourné, via un RIB falsifié, deux subventions de 25.000 et 35.000 euros destinées à sa structure, chargée d'accompagner les familles de jeunes tentés par le djihad et de mettre en place des mesures de désendoctrinement. Les autorités lui reprochaient également d'avoir employé trois personnes sans leur verser de salaire, ni leur fournir de contrats de travail. L'une a finalement eu un contrat de travail antidaté et dit avoir perçu une partie des sommes dues.

Le premier centre à ouvrir en France. La structure de Sonia Imloul était l'une des premières à ouvrir en France, à l'été 2014, dans la foulée du lancement par le gouvernement d'un numéro vert "anti-djihad" pour recueillir les signalements de personnes radicalisées et les diriger ensuite vers des structures comme celle de Sonia Imloul. Baptisée "Maison de la prévention et de la famille", elle accueillait des familles envoyées par la préfecture de police de Paris, dans un appartement loué à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Elle avait mis la clef sous la porte un an plus tard, les autorités lui ayant retiré leur soutien.