Prise d'otage dans la prison de Dijon : le détenu présenté à la justice

Le détenu va être présenté à un juge en vue de sa mise en examen.
Le détenu va être présenté à un juge en vue de sa mise en examen. © JEAN-PIERRE CLATOT / AFP
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avec AFP
Le détenu qui a pris en otage un surveillant à la prison de Dijon vendredi soir va être déféré pour violences et séquestration. Trois circonstances aggravantes ont été retenues à son encontre.

Il risque 20 ans de prison supplémentaires. Un détenu de 21 ans, qui avait vendredi retenu en otage pendant quelques heures un surveillant à la maison d'arrêt de Dijon avant de se rendre, a été déféré samedi après-midi en vue de sa mise en examen, selon le parquet. Placé jusque-là en garde à vue au commissariat de la ville, le jeune homme, qui était "en récidive légale", devait être présenté à un juge d'instruction pour "violences volontaires avec incapacité temporaire de travail (ITT) supérieure à huit jours" et "séquestration". "Trois circonstances aggravantes" ont été en outre retenues à son encontre et un "nouveau mandat de dépôt" a été requis, a indiqué la procureure de la République à Dijon, Marie-Christine Tarrare.  

Une demande de transfert. Le détenu, qui encourt 20 ans d'emprisonnement "eu égard à ses antécédents judiciaires", devait être ensuite présenté devant le juge des libertés et de la détention.  Vendredi, la prise d'otage s'était produite vers 18h20 avant de prendre fin peu avant 22h, "motivée par une demande de transfert vers un autre établissement pénitentiaire", selon le ministère de la Justice. Elle s'était produite alors que le gardien "rapportait un sac de vêtements au détenu". "Le surveillant a ouvert la porte de la cellule et le détenu, qui était seul, l'a alors menacé à la gorge avec une arme artisanale pour l'attirer à l'intérieur", avait expliqué vendredi Thierry Cordelette, secrétaire régional du syndicat UFAP. 

Connu pour radicalisme. Le détenu avait été placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Dijon en septembre "dans le cadre d'une procédure criminelle, pour attaque à main armée", sans rapport avec des faits de terrorisme. Il avait été "repéré pour radicalisme et était suivi pour cela". Les prisons françaises ont été ces dernières semaines le théâtre de nombreux incidents, dont le plus violent a été l'agression de deux surveillants à Osny par un détenu radicalisé début septembre.