Prestations sociales suspendues pour "plusieurs centaines" de djihadistes

"Plusieurs centaines" de personnes ayant rejoint des zones de guerre ont vu leurs prestations sociales suspendues. (Image d'illustration)
"Plusieurs centaines" de personnes ayant rejoint des zones de guerre ont vu leurs prestations sociales suspendues. (Image d'illustration) © Fadi al-Halabi / AMC / AFP
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avec AFP , modifié à
La secrétaire d'État chargée de la lutte contre l'exclusion répondait à une question portant sur le cas de Farouk Ben Abbes, assigné à résidence.

"Plusieurs centaines" de personnes ayant rejoint des zones de guerre ont vu leurs prestations sociales suspendues, a souligné mercredi la secrétaire d'État chargée de la lutte contre l'exclusion, Ségolène Neuville. Elle répondait à une question du député Les Républicains Alain Marsaud, portant sur le cas de Farouk Ben Abbes, un Belgo-Tunisien de 31 ans assigné à résidence à Toulouse après les attentats du 13 novembre, et dont la presse a révélé qu'il percevait le RSA.

Suspension dès le départ. "Dès qu'un individu est convaincu d'être en lien avec une entreprise terroriste, qu'il soit condamné en France ou expulsé à ce titre, il perd ses droits aux prestations sociales de droit commun", a souligné Ségolène Neuville lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. Par ailleurs, "dès que nous savons qu'un individu a quitté le territoire national pour rejoindre une zone de guerre, nous suspendons ses droits à prestations sociales", a-t-elle ajouté.

"Tout signalement de départ par les autorités compétentes donne lieu à un réexamen des droits sociaux ouverts par les caisses, nous pratiquons ainsi des suspensions de droits : RSA, aides au logement, prestations familiales, assurance-maladie, dès que nous savons que la personne ne réside plus sur le territoire national", a-t-elle précisé. "Plusieurs centaines de dossiers ont été examinés et ont donné lieu à des suspensions de droits."