Pourquoi le 11 novembre est-il férié ?

François Hollande, commémorations 11 novembre 2015 crédit : FRANCOIS MORI / POOL / AFP - 1280
Le président François Hollande déposera une gerbe de fleurs tricolore sur la tombe du soldat inconnu (image d'illustration de 2015) © FRANCOIS MORI / POOL / AFP
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M.R. , modifié à
Toute la journée, hommages et commémorations officiels vont se succéder en France, événements auxquels tous les Français peuvent assister puisque ce jour est férié depuis le 24 octobre 1922.

Nombreux sont les Français qui peuvent profiter d'un week-end de trois jours grâce au 11 novembre, qui est un jour férié. Mais pourquoi est-on dispensé de travail ce jour-là ? Europe 1 fait le point.

Une date historique.Le 11 novembre commémore l'armistice qui a été signé le 11 novembre 1918 à 5h15 très précisément par les représentants des Alliés (La France, le Royaume-Uni, la Russie et les États-Unis et ceux de l'armée allemande, dans un wagon installé dans une clairière de Rethondes, dans l'Oise. Cet armistice marque l'arrêt des combats de la Première guerre mondiale qui ont fait plus de 18 millions de morts, dont près de 9 millions de civils. 

Mais il ne sera effectif qu'à 11 heures le jour-même, moment auquel les cloches ont résonné pour annoncer la victoire des Alliés sur l'Allemagne. La fin de la guerre ne sera entérinée qu'avec la signature du Traité de Versailles, le 28 juin 1919.

Un jour dédié aux commémorations. Dès 1920, le Parlement vote à l'unanimité une loi pour autoriser le placement de la dépouille d'un soldat inconnu dans une chapelle ardente sous l'Arc de Triomphe. Il représente tous les soldats tués dans les combats au cours du conflit. Depuis la loi du 24 octobre 1922, ce jour est férié parce qu'il célèbre "le jour anniversaire de l'armistice", c'est-à-dire qu'il peut être chômé par l'ensemble des Français.

Cette journée est dédiée aux hommages et commémorations rendus aux combattants et aux victimes. Chaque année, le Bleuet de France à la boutonnière, le président de la République dépose une gerbe de fleurs tricolore devant la statue de Georges Clemenceau, symbole de la victoire de la "Grande Guerre", puis il remonte les Champs-Elysées escortés par les cavaliers de la Garde républicaine, passe les troupes en revue sur la place Charles-de-Gaulle et se rend sur la tombe du Soldat inconnu. Il y rallume la flamme qui s'y trouve, en mémoire du geste du ministre de la Guerre André Maginot qui l'a allumée pour la première fois en 1923.