Pour Manuel Valls, les demandeurs d'asile de Calais "demain seront français"

Manuel Valls soutient l'intégration des demandeurs d'asile en France.
Manuel Valls soutient l'intégration des demandeurs d'asile en France. © JONATHAN NACKSTRAND / AFP
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avec AFP , modifié à
Manuel Valls a déclaré mercredi que les demandeurs d'asile évacués de Calais "parleront français et porteront les valeurs de la France".

Les demandeurs d'asile de la "Jungle" de Calais "demain seront français", a affirmé mercredi le Premier ministre Manuel Valls, se disant "très fier" de l'évacuation du bidonville de réfugiés qui était "une plaie". Le campement, "c'était une image de la France que je ne veux pas voir : des hommes, des femmes et des enfants vivant dans des conditions indignes. Les accueillir, leur donner le droit d asile, et demain ils seront Français", a-t-il dit en clôturant une cérémonie de remise de prix de la laïcité à la mairie de Paris. 

"Ils porteront les valeurs de la France". "Demain, ils parleront français, demain ils porteront nos valeurs. Demain certains seront députés, membres du gouvernement", a-t-il dit en défendant "le droit d'asile, le droit de protection". Il a cité le cas d'une jeune Érythréenne rencontrée dans un récent déplacement le mois dernier dans la Marne, "qui va au lycée, qui parle français". Ce sont "des gens qui veulent rester en France, parce que la France est capable de les accueillir pour qu'eux mêmes épousent les valeurs de notre pays", a-t-il dit, alors que l'opposition critique la répartition des migrants de Calais sur le territoire national.

Accueillir d'autres réfugiés. Manuel Valls, qui est défavorable à l'accueil de réfugiés et de migrants par centaines de milliers comme en Allemagne, défend avec l'exécutif que la France est capable d'accueillir quelques milliers voire dizaines de milliers de demandeurs d'asile supplémentaires. Mais comme sur d'autres sujets, le Premier ministre a semblé adoucir sa position sur l'immigration ces dernières semaines, employant un ton plus positif. Mercredi, il a toutefois nié avoir "adouci" sa position sur la laïcité.