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François Coulon avec A.H.
Le maire de Saint-Brieuc a décidé d'augmenter la durée de travail des employés de la ville par souci d'économies. Une décision qui fait grincer des dents.

Le bras de fer est sans précédent à Saint-Brieuc depuis 2001. Cela fait 15 ans que les agents communaux travaillent 33h30, payées 35. Un acquis social obtenu du maire actuel, Bruno Joncour, mais sur lequel ce dernier veut revenir par besoin d'économies.

50 postes supprimés. Depuis une semaine, les agents communaux sont en grève. Pour eux, il est hors de question d'augmenter leur temps de travail sans contreparties. "Ça nous ferait travailler 70h de plus, 15 jours de travail supplémentaires au total", peste Thierry Savidan, de la CFDT-communaux. "Une cinquantaine de postes seraient supprimés. L’objectif du maire, c’est uniquement une gestion comptable des choses. C'est le personnel qui trinque", vocifère-t-il. Pour la ville de Saint-Brieuc, 50 postes supprimés revient à économiser 800.000 euros par an. Une somme importante pour le maire, privé de 9 millions de dotations de l’Etat en trois ans.

Une décision indispensable. Pour Bruno Joncour, la décision est "prise et incontournable". "Il n’y a pas le choix. Je n’ai jamais connu un contexte financier aussi contraignant. C’est une façon de sauver le service public", se défend-il. L'édile l'affirme : "Je n’ai pas l’impression d’abuser en demandant aux employés de faire 35h et d’être rémunérés 35h".