Pour faire des économies, la Chancellerie recrute un ex-Renault

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avec AFP
Le ministère de la Justice cherche à optimiser ses dépenses liées à ses couteux frais de fonctionnement.

L’heure est aux économies au ministère de la Justice. Comme tous les ministères, la Chancellerie doit désormais se serrer la ceinture. Il faut dire que les frais de justice, c’est-à-dire les enquêtes, écoutes, expertises et courriers, coûtent très cher : environ 450 millions d'euros par an. L'objectif du ministère n'est pas de réduire la facture mais surtout de ne pas la faire gonfler alors que certaines démarches sont de plus en plus chères. Et pour cela, on est même allé chercher un spécialiste qui a fait ses armes dans le privé, rapportait le Parisien lundi.

Un ancien acheteur de chez Renault. Il s’agit d’un acheteur qui a notamment travaillé quatre ans chez Renault Nissan avant de rejoindre la chancellerie. Depuis quelques mois, sa mission consiste à chercher des solutions pour mieux maîtriser les dépenses de justice. Et cela passe par des idées parmi les plus simples.

Ainsi, chaque année, des milliers de véhicules sont confisqués dans le cadre d'enquêtes et gardés dans des fourrières privées. Sur un an, la facture s’élève à 1.200 euros par voiture. L'idée serait de conserver seulement les voitures qui peuvent être utiles à la manifestation de la vérité, c'est-à-dire aux investigations elles-mêmes. En sortant les véhicules inutiles, le ministère ferait ainsi une économie de 9 millions d’euros en quelques mois.

Moins de recommandés et des prestations négociées. Un autre poste de dépense coûte très cher à la chancellerie : le courrier, via l'affranchissement. La justice envoie chaque année des millions de lettres recommandées quand  parfois, un simple courrier suffit : 80 centimes d'euros au lieu de 4.80 euros. Le ministère veut aussi encourager les magistrats et les officiers de police judiciaire à négocier avec certains prestataires, comme les laboratoires d’analyses ADN, pour faire baisser les prix.  

Toutes ces économies, ne sont pour autant pas le signe d’une baisse du budget alloué au ministère. Il s’agit surtout de mieux  dépenser. L'argent qu'on économise sur une enquête pourra ainsi servir à en alimenter seconde plus complexe et donc plus coûteuse.