Politique du logement : quelques centaines de manifestants à travers la France

Les manifestants s'inquiétaient notamment des conséquences des baisses d'aides dans le logement social.
Les manifestants s'inquiétaient notamment des conséquences des baisses d'aides dans le logement social. © AFP
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Les manifestants, réunis à l'appel du collectif "Vive l'APL", dénoncent la politique du logement menée par le gouvernement et son coût social.

Quelques centaines de personnes se sont rassemblées samedi après-midi à Paris pour protester contre la baisse des aides au logement et les autres projets du gouvernement en la matière. "Taxer les riches, pas les locataires", "M. Macron, arrêtez de nous mettre le bordel dans le logement" ou "Le logement social, la solution, pas le problème", pouvait-on lire sur des calicots.

Réunis à l'appel du collectif "Vive l'APL" fédérant près de 70 organisations de défense des mal-logés, mais aussi des syndicats et des bailleurs sociaux, les manifestants, dont plusieurs élus ceints d'une écharpe tricolore, se sont retrouvés devant le parvis de l'Hôtel de Ville. "Vive l'APL" a déposé mercredi un recours au Conseil d'Etat contre la baisse de cinq euros des Aides personnalisées au logement (APL), dont l'annonce cet été par le gouvernement avait créé un tollé.

"L'arbre qui cache la forêt". Mais "l'APL, c'est l'arbre qui cache la forêt. Derrière, il y a une volonté politique sournoise, calculée, pragmatique, de réorganiser complètement le marché immobilier et de notamment casser l'amortisseur social qui est le logement social", a déclaré Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement (CNL). Il dénonce notamment le projet de budget 2018 qui prévoit une baisse de 1,7 milliard d'euros la dépense publique dans le logement social, en grande majorité (1,5 milliard) via une baisse de loyers imposée aux bailleurs sociaux.

De nouvelles mobilisations à venir. La baisse des loyers ne sera pas une opération neutre, a souligné Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice (PS) de Paris et présidente de la Fédération nationale des sociétés coopératives d'HLM. "La réalité c'est que l'on ne pourra pas investir pour économiser l'énergie, pour construire et entretenir, le bilan des courses, ça va être une détérioration, voire une augmentation des prix", a-t-elle expliqué.

A Bordeaux, quelque 150 personnes ont répondu à l'appel du collectif. A Dijon, à Rennes et à Nantes, des manifestations ont rassemblé chacune une centaine de personnes. La mobilisation a été faible ailleurs: dans la ville communiste de Vénissieux en banlieue lyonnaise, 30 personnes seulement se sont réunies. A Lille, elles étaient dix. "Vive l'APL" va participer à une manifestation mardi devant l'Assemblée nationale. L'association prévoit également une nouvelle journée de mobilisation le 9 décembre.