Policière percutée par une voiture volée en Seine-et-Marne : deux personnes mises en examen et écrouées

Le passager, âgé de 21 ans, s'était présenté spontanément au commissariat de Melun vendredi soir.
Le passager, âgé de 21 ans, s'était présenté spontanément au commissariat de Melun vendredi soir. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Le conducteur âgé de 16 ans et le passager de la voiture volée qui avait violemment percuté une policière, jeudi en Seine-et-Marne, ont été mis en examen et écroués, samedi.

Le conducteur mineur et le passager de la voiture volée qui avait violemment percuté une policière qui souffre de multiples fractures, jeudi en Seine-et-Marne, ont été mis en examen et écroués samedi, a indiqué le parquet de Melun. "Le mineur a été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire contre une personne dépositaire de l'autorité publique et le majeur pour complicité", a déclaré la procureure de Melun, Béatrice Angelelli. Âgé de 16 ans, le conducteur avait été interpellé dès jeudi, de même qu'un autre mineur, mis hors de cause depuis.

L'autre personne écrouée, âgée de 21 ans, s'était présentée spontanément au commissariat de Melun vendredi soir, reconnaissant être le passager du véhicule. "L'instruction permettra de déterminer le rôle exact de chacun", a précisé la procureure. 

45 jours d'ITT pour la policière. Jeudi matin, près de la gare de Saint-Pierre-lès-Nemours, la policière de 53 ans s'était retrouvée coincée entre un mur et une voiture repérée comme volée, dont les occupants tentaient de prendre la fuite. Deux autres policiers avaient également été légèrement blessés. Souffrant de plusieurs fractures, la fonctionnaire a été opérée jeudi soir. "Cette intervention s'est bien passée, elle avait parfaitement récupéré de l'anesthésie" vendredi matin, selon la préfecture de Seine-et-Marne, qui précise qu'elle aura besoin d'une "longue période de repos puis de rééducation". Vu ses blessures, 45 jours d'interruption totale de travail (ITT) lui ont été prescrits provisoirement.

La grogne des policiers. Le jour de l'incident, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait rappelé dans un communiqué la "détermination totale du gouvernement à interpeller et à sanctionner tous les auteurs de violences à l'encontre des représentants des forces de l'ordre". Cette affaire survient alors qu'un mouvement de grogne des policiers, qui a fait tache d'huile avec des manifestations dans plusieurs villes de France depuis le 17 octobre avant de connaître un net reflux avec encore des rassemblements ponctuels dans quelques villes, est né après une violente attaque aux cocktails Molotov de quatre policiers à Viry-Châtillon.