Quelques centaines de lycéens manifestent à Paris contre les finalistes de la présidentielle

Jeudi 27 avril, ils avaient ainsi été plusieurs milliers à défiler avec le mot d'ordre : "Ni Marine, ni Macron, ni patrie, ni patron".
Jeudi 27 avril, ils avaient ainsi été plusieurs milliers à défiler avec le mot d'ordre : "Ni Marine, ni Macron, ni patrie, ni patron". © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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Un seul lycée a été totalement bloqué. Le cortège a été stoppé par les forces de l'ordre au bout de quelques centaines de mètres. 

"La révolution c'est dans la rue, pas dans les urnes" : quelques centaines de lycéens manifestaient vendredi à Paris, affirmant ne pas se sentir représentés par les deux finalistes de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

"On ne se sent pas représentés". Les lycéens, dont certains brandissaient des pancartes proclamant "Le 7 mai tous dans les rues", sont partis peu après 11h30 de la place de la Bastille (11ème arrondissement) avec la volonté de partir vers la place d'Italie (13ème), pour cette manifestation non autorisée. Le cortège a été stoppé par les forces de l'ordre au bout de quelques centaines de mètres. "Ni Le Pen ni Macron ne nous satisfont, même si le FN est pire", a dit à l'AFP Christopher, 18 ans, en terminale au lycée Colbert à Paris : "On nous agite le spectre du FN tous les cinq ans pour nous faire peur mais on ne veut pas tomber dans le piège du front républicain qu'on nous ressert à chaque élection. (...) Aucun candidat n'a de légitimité, nous les lycéens on ne se sent pas représentés."

Certains cours annulés. Tandis que certains scandaient "Tout le monde déteste le FN", Chloé, 16 ans, en seconde au lycée Claude Monet dans le 13ème arrondissement, a expliqué que "dans la manifestation certains disent 'Ni l'un ni l'autre', d'autres veulent avant tout s'opposer au FN". De son côté elle n'a "pas envie que la personne qui représente (son) pays soit une femme qui pense que tous les immigrés sont des terroristes et que les différences comme l'homosexualité ne sont pas acceptables". D'autres manifestations, notamment de lycéens, ont eu lieu après le premier tour, de même que des blocages de lycées. Vendredi matin, une dizaine d'établissements scolaires étaient perturbés, la plupart par des blocages partiels ou des tentatives, a indiqué à l'AFP le rectorat de Paris. Certains cours ont été annulés.

Un seul lycée totalement bloqué. "Un seul est totalement bloqué, les cours n'ont pas lieu, pour les autres établissements, il s'agit de tentatives de blocages et des mobilisations", a précisé le rectorat de Paris. Des photos relayées sur Twitter montrent notamment des blocus de poubelles devant les lycées Voltaire, Colbert et Arago.