Plus d'un millier de policiers aux obsèques du major Point

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Mercredi, ils ont une nouvelle fois déploré la faible médiatisation de la mort de leur collègue.

Brice Hortefeux a exprimé sa "tristesse et son chagrin", mercredi à Chessy (Seine-et-Marne), lors de la cérémonie des obsèques du major Patrice Point, mortellement blessé par des cambrioleurs. Il est le onzième policier tué en service en 2009.

Plus d'un millier de policiers, dont des délégations extérieures au département, ce qui est très rare selon des sources policières, ont participé à cette cérémonie. Elle a eu lieu dans la cour du commissariat de Chessy, la majorité des policiers présents y assistant dans un autre local où elle était retransmise.

Guillaume Biet a suivi, pour Europe 1, les obsèques :

 

 

Sur Internet, depuis quelques jours, des messages appelaient à participer nombreux à la cérémonie faisant état de l'émotion et de la "colère" des policiers.

Le 27 décembre dernier, Patrice Point avait été grièvement blessé sur les lieux d'un cambriolage. Les auteurs, deux hommes cagoulés, qui s'enfuyaient au volant du véhicule des propriétaires de la maison cambriolée, avaient foncé sur le policier, l'écrasant contre un mur, et avaient réussi à s'échapper malgré les tirs des collègues de Patrice Point. Le major Point était décédé trois jours plus tard à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre où il avait été transporté.

"Il incarnait, de manière anonyme, courageuse et déterminée, le combat de tous les instants que les forces de l'ordre mènent contre la délinquance", a déclaré mercredi Brice Hortefeux.

"Nous ressentons un sentiment de colère", a estimé Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint d'Alliance (deuxième syndicat des gardiens de la paix). "Une fois de plus, on a l'impression que les policiers ne sont pas respectés par les voyous", a-t-il ajouté, faisant part de sa "colère" contre "certains medias" n'ayant "pas relaté cette affaire alors que quand cela concerne une bavure, ça fait la une des journaux".