Plantu en est persuadé : "un dessin, ça délie les langues, ça libère la parole." C'est parce qu'il croit plus que jamais à la puissance des dessins que le dessinateur du Monde sillonne, avec son association Cartooning for peace, - cofondée avec l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan - les écoles de France et du monde pour aller à la rencontre d'enfants de confessions religieuses différentes, et qui cohabitent parfois difficilement.
Charlie Hebdo toujours décrié. "On voit bien qu'il y a des malentendus", a-t-il témoigné au micro de Nikos Aliagas, jeudi matin sur Europe 1. L'affaire des caricatures de Mahomet et de Charlie Hebdo a laissé des traces dans l'esprit de certains enfants. "On me dit : 'vos copains, ils ont été tués, c'est bien fait pour eux'. Je l'entends presque tous les jours", rapporte le dessinateur.
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Des dessins pour faire comprendre. Si ce constat aurait de quoi l'effrayer, Plantu veut s'employer à éveiller ces jeunes consciences. "Je préfère entendre des bêtises que des balles siffler. Je suis équipé, j'ai plein de dessins pour leur répondre. Je leur montre des dessins qui vont les énerver, et d'autres qui vont les calmer. Je joue avec les deux", explique-t-il.
"Limiter les dégâts". En publiant Dix bonnes raisons de ne pas se faire sauter, un entretien avec le recteur de la Mosquée de Paris Dalil Boubakeur, Plantu veut agir pour "limiter les dégâts" dans un "tsunami d'islamophobie et d'antisémitisme". "Nous, avec nos petits sauts, on essaie d'écoper", conclut le dessinateur