Piétonisation des voies sur berges à Paris : Royal soutient la décision d'Hidalgo

Ségolène Royal a apporté son soutien à Anne Hidalgo dans le dossier de la piétonisation des voies sur berges, jeudi
Ségolène Royal a apporté son soutien à Anne Hidalgo dans le dossier de la piétonisation des voies sur berges, jeudi © AFP
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avec AFP , modifié à
"Ce qu'il faut retenir, c'est que la pollution de l'air est un fléau sanitaire", a défendu la ministre de l'Environnement. 

La ministre de l'Environnement Ségolène Royal a déclaré jeudi soutenir la décision d'Anne Hidalgo, maire PS de Paris, de piétonniser les berges rive droite de la Seine, qualifiant celle-ci de "décision courageuse".

"Un autre système de déplacements". "D'abord c'est une décision qu'elle a lancée depuis longtemps. Ce qu'il faut retenir, c'est que la pollution de l'air est un fléau sanitaire", a indiqué Ségolène Royal sur France Inter. "Il faut des décisions fortes, des décisions qui ne sont pas seulement symboliques, mais qui montrent qu'on doit rentrer dans un autre système de déplacements et de vie urbaine", a-t-elle ajouté. "J'observe que chaque fois qu'il y a des décisions courageuses dans le domaine environnemental, elles sont contestées", a-t-elle encore dit, soulignant "travailler très bien" avec Anne Hidalgo.

Action en justice. Les élus Républicains de Paris, soutenus par des élus de banlieue, ont annoncé mercredi qu'ils allaient attaquer en justice la décision d'Anne Hidalgo, prise selon eux sans concertation. Au nom de la lutte contre la pollution de l'air, Anne Hidalgo veut piétonniser les berges rive droite de la Seine sur 3,3 km au cœur de la capitale. Elle a décidé de passer outre un avis défavorable rendu en août par une commission d'enquête, avis "consultatif" selon la Ville. Les voies sur berges, inaugurées en plein centre historique de Paris en 1967, marquent l'apogée du tout-voiture et la volonté d'adapter la capitale "aux nécessités de l'automobile" selon le mot du Premier ministre devenu président en 1969 Georges Pompidou.

L'historien d'art André Chastel fait alors valoir que "le fleuve entier sera ouvert à la voiture" et que le centre ancien de Paris a une forme qui "exclut les autoroutes". Les rives de la Seine du centre historique de Paris seront classées au patrimoine mondial de l'Unesco en 1991.