Piétionnisation des voies sur berges à Paris : des résultats contrastés

Une augmentation de 5% à 10% des niveaux de dioxyde d'azote a été constatée dans certaines zones, malgré une amélioration globale.
Une augmentation de 5% à 10% des niveaux de dioxyde d'azote a été constatée dans certaines zones, malgré une amélioration globale. © FRED DUFOUR / AFP
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avec AFP , modifié à
Une amélioration globale de la qualité de l'air le long des quais a été observée par Airparif, mais également une dégradation dans certaines autres zones.

La piétonnisation de la rive droite de la Seine, décidée par la maire de Paris Anne Hidalgo et controversée, a entraîné une "amélioration globale" de la qualité de l'air le long des quais dans le centre mais une dégradation ailleurs, a indiqué vendredi Airparif.

Un premier rapport d'étape sur l'impact de la piétonnisation. L'organisme de surveillance de la qualité de l'air d'Ile-de-France relève "une amélioration globale de la qualité de l'air le long des quais, pouvant atteindre jusqu'à -25%" à l'automne 2016 par rapport à 2015, dans un rapport d'étape sur l'impact de la piétonnisation. "La suppression totale de deux voies de circulation sur les quais bas compense les augmentations des quais hauts, dont le nombre de voies est resté identique et ne peut absorber la totalité du trafic antérieurement présent sur le quai bas", note-t-il toutefois.

Dégradation de l'air dans l'est parisien. Airparif constate "une dégradation" de cette qualité de l'air "autour des carrefours dans cette zone et à l'est de la zone, dès la fin de la portion piétonnisée". Une augmentation de 5% à 10% des niveaux de dioxyde d'azote (NO2) a été constatée "surtout en fin de zone piétonnisée, en direction de l'est parisien", en particulier à partir du quai Henri IV et sur le quai Anatole France (rive gauche)", précise Airparif.

Une situation accentuée le matin. La dégradation touche "dans un moindre mesure (jusqu'à +5%)" les itinéraires de report, comme le boulevard Saint-Germain, le boulevard périphérique sud et les quais hauts, ou au niveau des carrefours dont la congestion s'est accrue", précise-t-il. Cette situation "est accentuée à l'heure de pointe du matin", relève Airparif, précisant qu'"une dégradation plus importante de la qualité de l'air apparaît sur le quai haut, de façon quasi-continue, à partir de l'Hôtel de Ville et sur davantage d'axes, principalement au nord de la Seine".