Pierre Chasseray : "La France est un pays qui n'a jamais été bon en sécurité routière"

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Pour Pierre Chasseray, délégué général "40 millions d’automobilistes", la politique "tout-répressif" n'est pas la bonne.

3.477 personnes ont perdu la vie sur les routes de France en 2016, un chiffre en hausse pour la troisième année consécutive. Et 2017 pourrait bien marquer une nouvelle hausse du nombre de tués au volant. Pour Pierre Chasseray, délégué général "40 millions d’automobilistes", "la France est un pays qui n'a jamais été bon en sécurité routière y compris quand on a voulu nous faire croire que l'apparition des radars réglait les problèmes".

"On se trompe". "On se trompe, on est sur une politique focalisée sur le tout-radar, sur le tout-répressif. On est le pays le plus répressif sur les petits excès de vitesse, il n'y a pas pire que nous et la sécurité routière devient un combat qui n'est plus suivi", regrette Pierre Chasseray. "Les instances politiques s’opposent aux usagers, ça ne peut pas marcher, la sécurité routière ça se fait ensemble", poursuit-il en rappelant que la France est actuellement 14ème au classement des pays européen de la sécurité routière. 

Des tests de herses anti-retour ? Après l'accident causé par un conducteur âgé roulant à contre-sens sur l'autoroute A6 et qui a coûté la vie à trois personnes, certains s'interrogent aussi sur la nécessite de faire repasser des examens de conduites à partir d'un certain âge. "Quand on regarde les chiffres, les personnes âgées ne représentent pas un danger, elles savent s'arrêter et arrêter de prendre d'elles-mêmes les routes les plus dangereuses", indique le délégué général "40 millions d’automobilistes", défavorable à la mesure. "On avait poussé pour un système de herse anti-retour qui permet de percer les pneus d'un véhicule qui s'engage sur l’autorité à contre-sens. Il faudrait peut-être l'imaginer en test", explique-t-il en revanche.