Peines : la présidente de la Commission des lois récuse tout laxisme

"La surpopulation (touche) les maisons d'arrêt, donc les courtes peines", a expliqué mercredi la présidente de la Commission de lois.
"La surpopulation (touche) les maisons d'arrêt, donc les courtes peines", a expliqué mercredi la présidente de la Commission de lois. © AFP
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avec AFP
La réforme "n'est pas laxiste lorsque l'on dit que chaque peine doit être exécutée, ça n'est absolument pas laxiste, bien au contraire", a défendu la députée sur CNews.

La présidente de la Commission des lois à l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (LREM), a récusé mercredi tout "laxisme" dans la réforme du système des peines présentée la veille par Emmanuel Macron, en défendant l'exécution de toutes les peines prononcées. "Cette critique-là (de laxisme), moi, je ne l'entends pas. Ce qui m'intéresse, c'est que c'est une réforme de fond : elle n'est pas laxiste lorsque l'on dit que chaque peine doit être exécutée, ça n'est absolument pas laxiste, bien au contraire", a défendu la députée sur CNews.

Multiplier les alternatives aux peines de prison courtes. Mardi, le chef de l'État a annoncé une profonde réforme qui proscrira les peines d'emprisonnement courtes mais assurera l'application effective de celles de plus d'un an, tout en multipliant les alternatives en milieu ouvert. Objectif de la réforme : à la fois résoudre la surpopulation carcérale et redonner du sens aux peines prononcées, souvent modifiées dans un second temps par les juges d'application des peines. 

"La surpopulation (touche) les maisons d'arrêt, donc les courtes peines", a expliqué mercredi la présidente de la Commission de lois. "Effectivement, cette surpopulation est majeure et elle empêche le personnel d'effectuer son travail dans des conditions de sécurité nécessaires", a-t-elle encore estimé.

Des conclusions rendues le 21 mars. "Ça va changer parce qu'il faut que ça change, dans l'intérêt de tous, encore une fois parce que l'objectif de la peine de prison et de toute peine prononcée, c'est d'éviter la récidive", a exhorté la parlementaire, en faisant valoir que "le système de détention, aujourd'hui, qui produit plus de 40% de récidive, n'est manifestement pas la solution idéale". La députée a par ailleurs rappelé que la commission qu'elle préside à l'Assemblée avait constitué des groupes de travail sur ces questions, dont les conclusions doivent être rendues le 21 mars. "C'est l'addition de mesures, grandes et petites, qui feront que nous réussirons à ça", a-t-elle encore indiqué, en appelant à la diversification des peines, notamment le port du bracelet électronique et les travaux d'intérêt général.