Paris : coup d'envoi du prolongement de la ligne 11 du métro

métro paris - 1280x640
© JACQUES DEMARTHON / AFP
  • Copié
B.W. avec AFP , modifié à
A terme, la ligne 11 desservira cinq communes de la banlieue est de Paris.

Plus de 82.000 habitants sont concernés, selon la RATP. Les travaux préparatoires du prolongement de la ligne 11 du métro parisien ont été lancés lundi à Rosny-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, sur fond de campagne électorale pour les régionales de décembre.

Un chantier sur 5 à 7 ans. Depuis mai, un puits de 7 mètres est creusé au milieu des barres d'immeubles, pour "vérifier la qualité des sols", explique le chef de projet, Benjamin Claustre. C'est là que sera construite l'une des six nouvelles station de la ligne 11. La première phase des travaux, engagée lundi, a été officialisée par la signature d'une charte de travaux préparatoires, permettra ensuite d'entamer les travaux du prolongement à l'est de cette ligne sur 5,4 kilomètres, ainsi que l'aménagement de stations existantes. A terme, la ligne s'arrêtera dans cinq communes de la banlieue est de Paris : Les Lilas, Romainville, Noisy-le-Sec, Montreuil et Rosny-sous-Bois.

Le chantier s'étendra sur 5 à 7 ans selon les estimations du Syndicat des transports d'Ile-de-France et son budget a été fixé à 1,3 milliard d'euros, financés par la Région, l'Etat, la société du Grand Paris, le Conseil départemental, la Ville de Paris et la RATP.

Pécresse s'inquiète des délais de livraison. "Une ligne indispensable", juge Valérie Pécresse, la candidate des Républicain aux régionales, qui s'est déplacée pour l'occasion et pour qui "on ne peut pas accepter que la maire de Paris ne respecte pas ses engagements". Accusée en avril par la RATP de ne pas avoir "amené sa part" du financement des travaux, la Ville de Paris avait indiqué à l'AFP qu'elle n'entendait pas "financer des infrastructures en dehors de son territoire". Pour Valérie Pécresse, "si le plan de financement n'est pas bouclé aujourd'hui, c'est autant de retard de pris". La candidate avait fait part de son inquiétude concernant les délais de livraison des travaux dans un communiqué plus tôt dans la matinée.

Réponse de son adversaire socialiste, Claude Bartolone, qui "s'est battu depuis 1998" pour "quelque chose soit fait sur cette ligne 11" : "sur le financement on sera au rendez-vous et ce sera d'autant plus facile que c'est une ligne qui va permettre d'améliorer les choses à la fois pour la banlieue et pour Paris". Lors d'un discours, Jean-Paul Huchon, le président du conseil régional, a appuyé ses propos en affirmant : "c'est un rêve sur cinq générations. On y pense depuis longtemps, c'est un chantier nécessaire pour la réussite du Grand Paris".