L'évêque de Pontoise s'explique après ses propos sur la pédophilie

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avec Laure Dautriche , modifié à
"Quelque fois", la conscience des prêtres "n'est pas claire", a déclaré sur Europe 1 Stanislas Lalanne, après le tollé provoqué par ses propos sur les prêtres et la pédophilie. 
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"La question difficile qui se pose pour chaque cas (...) c'est le degré de conscience de la personne pédophile, et donc la responsabilité de celui qui commet des actes aussi atroces", a tenté d'expliquer l'évêque de Pontoise, Stanislas Lalanne, mercredi soir en exclusivité sur Europe 1. "Quelque fois, cette conscience n'est pas claire, parce que la personnalité est clivée, c'est ce que j'ai essayé de dire", a déclaré le prêtre, qui avait provoqué un tollé en disant "ne pas savoir dire" si la pédophilie était un pêché, mardi. 

"Important de sortir du déni". La pédophilie peut-elle alors être inconsciente ? "Oui", répond le prêtre. "Pour qu'il y ait péché, il faut qu'il y ait non seulement la gravité de l'acte mais il faut aussi qu'il y ait la pleine connaissance de cette gravité", a-t-il ajouté. "Après, c'est important de sortir du déni", a-t-il finalement nuancé.  

"On ne peut pas généraliser". "La pédophilie est un mal. Est-ce que c'est de l'ordre du péché ? Ça, je ne saurai pas dire, c'est différent pour chaque personne. Mais c'est un mal et la première chose à faire c'est de protéger les victimes ou les éventuelles victimes", avait déclaré l'évêque mardi, sur RCF, suscitant une vive polémique. Plus tard dans l'émission, il avait précisé : "C'est un mal profond. Les choses sont très, très claires. Est-ce que c'est péché ou pas ? Je ne sais pas et ça peut être différent suivant chacun. Donc on ne peut pas généraliser."

Dans un communiqué publié mercredi, les membres de l'association La Parole Libérée, qui regroupe des victimes de l'affaire de pédophilie du diocèse de Lyon, avaient dénoncé une "communication de l'Eglise de France empreinte de maladresses et d'amateurisme" et des propos qui résonnent "de manière violente et dégradante pour les victimes d'actes de pédophilie".