Le désarroi des parents d'Aymen, mort après une opération

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Noémi Marois , modifié à
INTERVIEW E1 - Les parents du petit Aymen, décédé des suites d'une opération des amygdales le 7 février, se sont confiés lundi à Europe 1.

Ce devait être une opération banale mais elle a viré au drame. Le 7 février dernier, Aymen, 21 mois, est décédé au CHU de Toulouse quatre jours après avoir été opéré des amygdales. Alors qu'une enquête administrative a été ouverte à l'hôpital, Mansour et Fatima, les parents d'Aymen, racontent à Europe 1 leur désarroi. 

Fatima et Mansour : "Ce devait être une...par Europe1fr

"J'y suis allée très confiante".  Les parents d'Aymen ne se sont méfiés de rien. Et pour cause, les médecins leur ont dit que les amygdales, "c'est une opération bénigne et qu'il n'y a pas plus de risques que ça". "J'y suis allée très confiante", confie Fatima, la maman. 

Une hémorragie. Après l'opération, alors qu'on lui propose de voir son fils, une infirmière lui annonce "que tout s'est bien passé". "Je l'ai vu allongé sur le côté avec un masque à oxygène et sa tétine dans la bouche", raconte-t-elle. Fatima prend son fils dans les bras mais en lui faisant un bisou, elle s'est rendue compte que "sa bouche et son nez étaient remplis de sang".

Aymen est alors amené pour être opéré une deuxième fois. "L'ORL descend deux fois, me dit de ne pas m'inquiéter, que c'est normal", rapporte la maman. "Moi je lui ai fait confiance", ajoute-t-elle.

Il dort "pour reprendre des forces". Le père, Mansour, est le premier à voir Aymen suite à la deuxième intervention. L'équipe médicale lui explique que son fils "dormait pour reprendre des forces". Les parents apprennent alors qu'il est dans un coma artificiel. 

Mais transféré dans un autre hôpital, Aymen meurt quatre jours plus tard. Les parents déplorent que les médecins ne leur aient pas expliqué de quoi souffrait leur fils. "J'ai espéré, espéré, parce qu'ils m'ont fait espérer" mais "à la fin, ce n'était que des mensonges", dénonce-t-elle. Fatima dit "sa colère" car elle a perdu mon fils unique "et on ne sait pas pourquoi". Mansour rapporte qu'on leur a juste parlé de "complications en salle de réveil, rien de plus". 

"Deux heures avant que notre enfant soit pris en charge". "Ils se sont très bien occupés de nous... au départ", précise la mère. Mansour renchérit : "je ne comprends pas qu'en étant au sein de l'hôpital, en salle de réveil, mon épouse a attendu presque 2 heures avant que notre enfant soit pris en charge".  

"On va essayer de se reconstruire", explique Fatima mais pour cela, "on a besoin de savoir ce qui s'est passé pour faire notre deuil".

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