Parcoursup : que faire si je n’ai pas eu de réponse à minuit ?

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Ce mercredi à 23h59, la procédure principale de la plateforme d’inscription à l’enseignement supérieur prend fin. Différents cas de figure seront alors possibles.

Le feuilleton Parcoursup va prendre une nouvelle tournure à partir de jeudi à minuit. Ce mercredi à 23h59, la procédure principale de la plateforme d’inscription à l’enseignement supérieur prend fin. Concrètement, tous les vœux en attente vont disparaître. Que va-t-il se passer après ? Europe 1 vous explique, les différents cas de figure.

Si vous êtes sur liste d’attente et que vous n’avez rien d’autres

Environ 50.000 étudiants ont tous leurs vœux sur liste d’attente, dont près de 9.000 considérés comme "actifs" (voir encadré). Ces derniers devraient voir des places se libérer tout au long de la journée. Mais il y a des risques qu’ils se retrouvent sans rien après 23h59. Les élèves ont alors tout intérêt à s’inscrire sur la "procédure complémentaire", un onglet de la plateforme qui recense des formations avec des places vacantes. Cette dernière est ouverte jusqu’au 21 septembre et contient actuellement 8.000 offres de formation.

Pour vous aider à y voir plus clair et trouver un accompagnement, vous pouvez contacter, via votre Académie, une commission d’accès à l’enseignement supérieur (CAES), qui étudiera votre dossier de près et vous aidera à vous adapter. Ces commissions se sont engagées à trouver une place au plus près du profil de tous ceux qui la saisiraient. 

 

Combien de personnes concernées au total ? 

Difficile de dire avec précision combien d'élèves se retrouveront contraints de passer par la procédure complémentaire, à partir de jeudi minuit. Actuellement, environ 47.000 personnes n'ont que des vœux sur liste d'attente. Mais seuls 7.745 d'entre-eux sont déjà inscrits sur la liste complémentaire. Les autres sont catégorisés comme "inactifs" par le ministère de l'Enseignement supérieur : ils ne sont toujours pas inscrits sur la procédure complémentaire, ne formulent pas de nouvelles demandes et ne répondent pas aux propositions de la plateforme principale depuis des semaines, voire des mois. Ont-ils trouvé une formation hors Parcoursup ? Un travail ? Se lancent-ils dans un projet personnel ? Ou sont-ils simplement résignés ? Impossible de savoir.

 

Si vous êtes sur liste d’attente et avez déjà accepté une formation

Si vous avez déjà accepté une proposition mais que vous en espérez une autre sur laquelle vous êtes sur liste d’attente, vous n’avez pas beaucoup de choix. Soit vous confirmez dans la journée la formation que vous avez acceptée, soit vous prenez le risque de ne rien avoir du tout en repartant de zéro via la procédure complémentaire ou en saisissant une commission CAES.

Si vous ne trouvez votre compte nulle part

Si vous ne vous résignez pas à passer par la procédure complémentaire et à abandonner une formation pour laquelle vous êtes en attente, il vous reste une dernière option, risquée. Il s’agit de vous maintenir en attente jusqu’à recevoir une notification officielle de refus de la part de l’établissement concerné. Vous pourrez alors envoyer une lettre recommandée au responsable de l’établissement pour lui demander les critères et les modalités qui ont entraîné son refus. En vertu de l’article D-612-1-14 du code de l’éducation, le chef d’établissement dispose d’un mois pour répondre. Si sa réponse est hors délai ou si vous jugez les critères discriminants, vous disposez alors de deux mois pour saisir le tribunal administratif. Avec le risque que les délais deviennent considérables.

À noter aussi que de nombreuses écoles (dans le social, le paramédical ou l’ingénierie, par exemple) proposent des formations accessibles sans passer par la plateforme Parcoursup. Pour savoir s’il reste des places, vous n’avez pas d’autre choix que de contacter directement l’établissement concerné (vous trouverez une liste par ici). Mais ces formations peuvent coûter cher, et il faut bien s’assurer qu’elles sont de qualité. Vérifiez, donc, qu’elles proposent un diplôme reconnu par l’Etat et qu’elles favorisent une bonne insertion sur le marché du travail, en regardant sur leur site et de sites spécialisés ou en demandant à des anciens élèves et à des professionnels du secteur, par exemple.