Par quoi va être remplacé le système Admission Post-Bac ?

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Eve Roger, édité par A.H.
Le dispositif APB, qui a encore largement montré ses failles cette année, va disparaître au profil d'une nouvelle plate-forme numérique. À quoi va-t-elle ressembler ?

Le site Admission Post-Bac (APB) n'existe que depuis huit ans et il est déjà à bout de souffle. Trop de demandes, pas assez de places… C'est le casse-tête auquel ont été confrontés les élèves de Terminale cette année encore. Résultat : 6.000 bacheliers se retrouvent donc sans affectation en septembre, et nombreux sont ceux à ne pas être satisfaits de la filière proposée par APB. La ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a donc confirmé dans un entretien au JDD que le système n'existerait plus l'an prochain. L'objectif étant de faire disparaître le tirage au sort dans les filières en tension (droit, psycho, sport…) et d'éviter que 60% des étudiants échouent en licence.

Une sélection plus restreinte de vœux. Quel système pourrait alors remplacer APB ? Une chose est sûre, pas question de revenir au cauchemar d'avant APB. Souvenez-vous : des heures de queue devant la fac, dossier de candidature sous le bras en espérant être bien placé pour avoir une chance de s'inscrire. Il restera bien une plate-forme informatisée au niveau national, où chaque élève pourra inscrire ses vœux comme aujourd'hui. Aujourd'hui, l'élève peut indiquer 24 vœux. Dans cette nouvelle mouture, il n'y en aurait plus que douze, voire seulement six. Un restriction qui obligerait le bachelier à sélectionner minutieusement la ou les filières de son choix…

Une remise à niveau possible. Par ailleurs, il pourrait y avoir des conditions pour s'inscrire à telle ou telle licence : avoir fait des maths pour s'inscrire en licence de maths, par exemple. Si cela parait évident, ce n'est pourtant pas toujours le cas. Toutefois, si l'étudiant n'a pas le bagage nécessaire, la route ne lui sera pas forcément barrée. La ministre évoque une possibilité de remise à niveau pendant l'été ou en septembre, avant la rentrée, ou des cours du soir tout au long de l'année. L'idée, c'est de trouver à chacun la meilleure place pour éviter d'en laisser sur le bas-coté.