"Papa d'amour" : le professeur de chant condamné à 16 ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles

L'accusé de 46 ans a déjà été condamné une première fois pour corruption de mineur à cinq mois de prison avec sursis en 2011.
L'accusé de 46 ans a déjà été condamné une première fois pour corruption de mineur à cinq mois de prison avec sursis en 2011. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
Un ancien professeur de chant a été condamné mardi à 16 ans de prison pour des viols, agressions sexuelles et corruptions de mineurs commis sur des élèves âgées de 14 à 17 ans. 

La cour d'assises de Moulins a condamné mardi à 16 années de réclusions criminelle un ancien professeur de chant pour des viols, agressions sexuelles et corruptions de mineurs commis sur des élèves d'un établissement scolaire catholique de Moulins entre 2007 et 2010.

Après trois heures de délibéré, la cour d'assises de l'Allier est allée au-delà des réquisitions de l'avocate générale Audrey Galaud, qui avait réclamé une peine de 14 ans d'emprisonnement.  La cour a par ailleurs assorti sa peine d'un suivi socio-judiciaire de 8 ans et d'une interdiction d'exercer une activité auprès de mineurs.

Il leur offrait bijoux, parfums et sous-vêtements. Compositeur-interprète de musique religieuse, Jean-Philippe Galerie était chargé de monter des comédies musicales pour le centre scolaire catholique Saint-Benoît. Plus d'une centaine d'élèves de la sixième à la seconde y ont participé. Dans le cadre de son atelier de chant, "Atout Cœur", il nouait des relations avec les adolescentes à qui il offrait les rôles principaux. Charmées et impressionnées par cet homme de vingt ans leur aîné, les plaignantes, alors âgées de 14 à 17 ans, ont lié avec lui des relations père-fille, au point de l'appeler, à sa demande, leur "Papa d'amour". Faisant office de confident et de père de substitution, il leur laissait des petits mots doux dans les poches et leur offrait bijoux, parfums et sous-vêtements féminins.

Des jeunes filles "pétrifiées" par l'homme de 46 ans. Mises en confiance, les adolescentes étaient ensuite invitées à son domicile du Maine-et-Loire, où il vivait avec femme et enfants, lors de "stages" ou de "master class". C'est dans cette maison que se sont majoritairement déroulés les faits qui lui sont reprochés - baisers forcés, caresses, pénétrations, parfois à plusieurs, demande de fellations - à des jeunes filles vierges "pétrifiées", ne sachant comment lui résister. L'accusé de 46 ans a déjà été condamné une première fois pour corruption de mineur à cinq mois de prison avec sursis en 2011 mais l'enquête à l'époque n'avait pas recensé d'autres victimes. C'est un nouveau témoignage qui avait abouti à son interpellation en mars 2016.