Marseille : ouverture d'une information judiciaire sur l'irruption d'un commando dans une cité

Un policier avait été mis en joue par un membre du commando.
Un policier avait été mis en joue par un membre du commando. © Capture d'écran
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avec AFP , modifié à
L'enquête a été confiée à un juge de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille, huit jours après les faits.

Une information judiciaire pour tentative de meurtre, association de malfaiteurs, violences volontaires aggravées et enlèvement et séquestration a été ouverte après l'irruption il y a 8 jours d'un commando armé dans une cité marseillaise, a annoncé le procureur de la République. L'enquête a été confiée à un juge de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille, a précisé Xavier Tarabeux, sans donner plus de précision sur le dossier en lui-même.

L'enlèvement d'un guetteur, une information non confirmée. Lundi 21 mai, en plein après-midi, un commando d'une dizaine de personnes avait fait irruption à bord de trois véhicules dans la cité de la Busserine, dans les quartiers Nord de Marseille. Habillés de noir, cagoulés et équipés d'armes de poings et d'armes longues de type Kalachnikov, les malfaiteurs avaient tiré en l'air, sans faire de blessé. Selon un témoin, un "guetteur", petite main du trafic de stupéfiants, aurait été enlevé dans l'opération, une information qui n'a jamais été formellement confirmée par les enquêteurs. Dans leur fuite, les occupants d'un des véhicules avaient mis en joue des policiers arrivés à proximité des lieux, et qui avaient riposté en tirant sur leur voiture. La scène, filmée par un témoin, avait fait grand bruit sur les réseaux sociaux.

En visite éclair jeudi soir dans un commissariat des quartiers Nord puis dans la cité de la Busserine, où il avait échangé quelques mots avec des habitants dans un snack, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, avait promis de faire "régner l'état de droit dans tous les quartiers", 24 heures à peine avant qu'un règlement de compte ne fasse deux morts dans un autre quartier marseillais, l'Estaque - des faits qui n'ont a priori rien à voir avec la fusillade de la Busserine.