Où en est la crue ? "L'eau ne va pas se résorber facilement"

La décrue sera lente, selon une hydrologue.
La décrue sera lente, selon une hydrologue. © AFP
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Jihane Bergaoui édité par C.O. , modifié à
"Ce qui est le plus inquiétant, c'est que les territoires sont saturés en eau, les lacs réservoirs sont pleins, de nouvelles précipitations doivent arriver", précise samedi sur Europe 1 l'hydrologue Emma Haziza.

La décrue s'annonce lente et fragile. Onze départements, de l'Eure à la Seine-Maritime, Paris et sa petite couronne, la Seine-et-Marne, l'Aube et la Marne sont toujours maintenus samedi matin en vigilance orange crues. Après le début d'une décrue, le niveau de la Seine est légèrement remonté samedi matin. Elle devrait approcher 5,60 mètres dimanche (contre 5,85 mètres au plus haut le week-end dernier) avant un début de décrue attendu lundi. 

la Marne monte encore un peu. La Marne continue également de gonfler et elle devrait atteindre son pic dimanche. A Gournay-sur-Marne , en Seine-Saint-Denis, l'eau devrait ainsi remonter de quelques centimètres. "Mais cela ne va plus monter beaucoup", explique samedi Brunot Janet de Vigicrues. Plus généralement, il faudra s'attendre à une décrue très lente, souligne ainsi Emma Haziza, hydrologue, présidente du centre de recherches Mayane.

Des eaux souterraines "saturées". "Ce qui est le plus inquiétant, c'est que les territoires sont saturés en eau, les lacs réservoirs sont pleins, de nouvelles précipitations doivent arriver", précise la spécialiste sur Europe 1 samedi. "Ce sont autant de paramètres aggravants qui font que l'on doit être très vigilants sur les jours, voire sur les semaines à venir, car l'eau ne va pas se résorber aussi facilement sur ce territoire. Au dessous de ces rivières, on a des eaux souterraines qui elles-même sont totalement saturées, donc c'est un territoire qui ne peut plus rien éponger", ajoute-t-elle. Selon Emma Haziza, "la moindre stimulation du territoire sur le plan pluviométrique pourrait s’avérer dangereuse".