Olivier Minne sur son livre "Speakerines" : "Ces femmes m'ont légué leur mémoire"

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Ugo Pascolo , modifié à
L'animateur de Fort Boyard revient, au micro de Laurence Boccolini, sur l'histoire des speakerines et leur image dans la société française, à l'occasion de la sortie de son livre.

Il a été l'un des rares speakerins de la télévision française. Olivier Minne est l'invité de Laurence Boccolini lundi, à deux jours de la sortie de son livre, Speakerines : Une histoire des femmes à la télévision, aux éditions du Rocher. Il revient sur l'histoire de ces femmes qui étaient chargées de présenter les programmes aux téléspectateurs et de les faire patienter en cas de souci technique. 

"Les speakerines ont essuyé les plâtres de l'émancipation de la femme". "Avec ce livre, je retrace l'histoire de la télé française à partir des années 1950 et l'histoire de la femme dans la société jusqu'au milieu des années 1990", explique le présentateur de Fort Boyard depuis 2003. "Les speakerines ont essuyé les plâtres de l'émancipation de la femme. Les premières à avoir voulu mettre des pantalons ont fait exploser les standards : les gens étaient choqués et demandaient leur peau", révèle le présentateur de Fort Boyard.

 

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Une histoire de la télévision, des femmes et de la société française. Ce n'est pas un hasard si Olivier Minne a décidé d'écrire un livre sur ces femmes, dont le métier a aujourd'hui disparu : il a été l'un des rares hommes à exercer cette profession, mais il a aussi eu "la chance d'être formé par Jacqueline Joubert", la première speakerine de la RTF, l'ancêtre de l'ORTF. "J'ai également très bien connu Catherine Langeais" [la speakerine la plus populaire de France de la fin des années 1940 jusqu'à la fin de l'ORTF en 1975, ndlr], continue Olivier Minne. "Ces femmes m'ont, en quelque sorte, légué leur mémoire, elles m'ont raconté tout ce qu'elles avaient vécu au tout début de Cognacq Jay, qui était le centre de la télévision française, à Paris, et j'ai humblement essayé de recréer ces atmosphères là dans le livre", conclut celui qui fut le dernier speakerin d'Antenne 2.