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M.B. , modifié à
ASSOCIATIF - Mercredi sur Europe 1, le président des Restos du coeur en a appelé à la générosité des Français, alors que l'association a enregistré une baisse des dons après les attentats.
INTERVIEW

Deux à trois millions d'euros. C'est ce qui manque dans les caisses des Restos du coeur, l'association ayant enregistré une spectaculaire baisse des dons après les attentats du 13 novembre à Paris. "L'engagement est la meilleure réponse à la barbarie", a déclaré Olivier Berthe, président des Restos du coeur, au micro d'Europe 1 mercredi. "S'engager pour les autres reste la plus belle aventure humaine."

50.000 personnes de plus à aider. Si Olivier Berthe dit comprendre l'impact des attaques terroristes sur les dons, il rappelle que les Restos du coeur sont "en difficulté". "Au cœur de l'hiver, nous avons quasiment 50.000 personnes supplémentaires à aider", a t-il indiqué. "Si l'argent n'arrive pas, nous serons contraints de faire un certain nombre de choix." Comme, par exemple, celui de renoncer à certains produits dans les repas distribués. L'an dernier, l'association en a fourni 128 millions. Un seuil qu'elle devrait de nouveau atteindre en 2015. Quant à la barre fatidique du million de bénéficiaires des restos du coeur, il est probable qu'elle soit également franchie.

Un appel aux donateurs. Mais Olivier Berthe est loin de baisser les bras. "Nous avons toujours, par le passé, pu faire confiance à la générosité des donateurs", a t-il rappelé. Ces derniers, qui sont environ 500.000 en France, fournissent 50% des ressources des Restos du Coeur. "On sait que la générosité des Français est plus forte à la fin de l'année. C'est le moment où on pense à la loi Coluche, qui permet de défiscaliser ses dons." Pour 100 euros versés à l'association, 75 sont en effet remboursés sur sa fiche d'imposition.

Encourager les agriculteurs à donner. Olivier Berthe a également lancé un appel au gouvernement, qui "a promis d'ouvrir les dons agricoles à toutes les filières". Les Restos du coeur attendent que cela soit effectif dans les deux dernières filières concernées, les céréales et la viande. "Cela nous donnera les moyens de pouvoir encourager les agriculteurs à donner", a précisé le président de l'association.

>>Retrouvez l'interview d'Olivier Berthe en intégralité


Restos du Cœur : "Deux à trois millions de...par Europe1fr