Nucléaire : début de la phase d'essais pour l'EPR de Flamanville

À l'issue de ces essais, le combustible pourra être chargé et le réacteur sera démarré, à la fin du quatrième trimestre 2018, avec plus de six ans de retard.
À l'issue de ces essais, le combustible pourra être chargé et le réacteur sera démarré, à la fin du quatrième trimestre 2018, avec plus de six ans de retard. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'électricien a annoncé jeudi avoir commencé la phase des essais d'ensemble du réacteur nucléaire de type EPR, préalables à son démarrage pour fin 2018.

L'électricien public EDF a annoncé jeudi avoir commencé la phase des essais d'ensemble du réacteur nucléaire de type EPR en construction à Flamanville, dans la Manche, préalables à son démarrage confirmé pour fin 2018, avant sa mise en service commerciale en 2019. "Ces essais, qui s'échelonneront jusqu'au dernier trimestre 2018, permettront de vérifier et de tester le fonctionnement de tous les circuits de l'EPR", a expliqué le groupe dans un communiqué. "Ils mobiliseront plus de 1.000 ingénieurs et techniciens expérimentés venant d'EDF et de partenaires industriels", a-t-il ajouté. 

Six ans de retard. Les essais commencent avec les opérations "de chasses en cuve", à savoir le rinçage des circuits en y faisant circuler de l'eau à très grand débit jusqu'à l'été prochain. Suivront ensuite les essais dits "à froid" avec le test de la fonctionnalité des matériels.  À l'issue de ces essais, le combustible pourra être chargé et le réacteur sera démarré, à la fin du quatrième trimestre 2018, avec plus de six ans de retard et un budget initial plus que triplé à 10,5 milliards d'euros.

Mise en service commerciale en 2019. Après le démarrage, le couplage de l'EPR au réseau électrique pour sa mise en service commerciale interviendra au cours du deuxième trimestre 2019 avant qu'il n'atteigne sa pleine puissance de 1.650 mégawatts (MW) au quatrième trimestre 2019, selon la feuille de route rappelée par EDF lors de la présentation de ses résultats annuels en février. "L'année 2019 permettra le couplage au réseau et la montée à 100% de puissance du réacteur", a confirmé un porte-parole d'EDF.

Promesse de campagne du président François Hollande, qui l'avait d'abord fixée à fin 2016, la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, est subordonnée à cette mise en service de l'EPR, la loi de transition énergétique plafonnant en effet les capacités de production nucléaire à leur niveau actuel de 63,2 gigawatts (GW).