Nouvelles formes de travail : Pénicaud "très preneuse d'une négociation interprofessionnelle"

La ministre du Travail s'est dite jeudi "très preneuse" d'une négociation interprofessionnelle sur les nouvelles formes de travail.
La ministre du Travail s'est dite jeudi "très preneuse" d'une négociation interprofessionnelle sur les nouvelles formes de travail. © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à
La ministre du Travail a rappelé jeudi que la transformation technologique permanente entraînerait la suppression de "10 à 15 % d'emplois", dans les dix ans à venir.

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, s'est dite jeudi "très preneuse" d'une négociation interprofessionnelle sur les nouvelles formes de travail, à l'occasion des 50 ans de l'Association des journalistes de l'information sociale (AJIS).

"Tous les métiers sont impactés". Évoquant "les nouvelles formes de travail" et "les plateformes", Muriel Pénicaud a dit être "très preneuse" d'une négociation interprofessionelle qui puisse "nous éclairer" sur ce sujet, a lancé la ministre en clôturant une matinée anniversaire qui se tenait au Sénat. "On ne peut pas rester dans la situation de flou où on est aujourd'hui", a-t-elle affirmé. Muriel Pénicaud a rappelé que la "transformation technologique permanente" entraînerait dans les 10 ans à venir la suppression de "10 à 15% d'emplois", alors que "15 à 20%" seraient crées et "50% profondément transformés". "Tous les métiers quasiment aujourd'hui sont impactés", a-t-elle affirmé. 

Syndicats et patronats réunis en table ronde. La ministre est intervenue après une table ronde qui réunissait syndicats et patronat. Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, à la tête de la fronde contre la réforme du droit du travail, a d'ailleurs ironisé sur la photo "collector" réunissant l'ensemble des leaders syndicaux et patronaux, dont Laurent Berger (CFDT), Philippe Louis (CFTC), François Hommeril (CFE-CGC), mais aussi Pierre Gattaz (Medef) ou François Asselin (CPME).

Les droits des nouveaux travailleurs à l'étude. Philippe Martinez et Laurent Berger n'ont pas caché qu'ils avaient dû "motiver leurs troupes" pour commencer à se pencher sur la question des droits de ces nouveaux travailleurs, comme les coursiers à vélo de Deliveroo qui livrent des repas à domicile.