Nouvelle agression à Fleury-Mérogis : rassemblement de surveillants devant la prison

Fleury-Mérogis, prison crédit : PHILIPPE LOPEZ / AFP - 1280
Une cinquantaine de surveillants se sont rassemblés calmement devant la prison de Fleury-Mérogis (image d'illustration) © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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avec AFP
Après l'agression d'un surveillant pénitentiaire par un détenu mercredi, une cinquantaine de gardiens se sont réunis devant la prison de Fleury-Mérogis jeudi, sans bloquer l'établissement.

Moins d'un mois après la fin de leur mouvement social, une cinquantaine de surveillants étaient réunis dans le calme jeudi à l'aube devant la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) au lendemain d'une nouvelle agression d'un gardien, blessé par un détenu.

Blessé à l’œil et au visage. Mercredi après-midi, un gardien de la plus grande prison d'Europe a été hospitalisé après avoir été blessé à l’œil et au visage par un détenu au "profil psy" qui l'a attaqué à l'arme blanche.  La ministre de la Justice Nicole Belloubet s'est rendue dans l'après-midi au chevet du surveillant hospitalisé, a indiqué son entourage.

Pas de blocage. Les gardiens ont empilé pneus et palettes jeudi matin devant l'entrée de la maison d'arrêt, avant d'enflammer une de ces barricades peu après sept heures. L'accès à la prison n'était pas bloqué et les surveillants qui souhaitaient prendre leur service pouvaient entrer dans le bâtiment.

Un "coup de colère". L'appel au blocage, lancé en soutien à leur collègue agressé, est ponctuel cette fois et ne devrait pas être renouvelé. Il s'agit d'"un coup de colère", "on ne pouvait pas laisser passer", a expliqué Thibault Capelle représentant FO.

"Pour l'instant, la direction de l'administration pénitentiaire va plus vite à nous sanctionner suite au dernier mouvement qu'à mettre en place des mesures sécuritaires", a estimé Carole Baldy représentante du syndicat majoritaire Ufap-Unsa, signataire de l'accord avec la Chancellerie qui a mis fin au mouvement de janvier.

Un large mouvement en janvier dernier. Mi-janvier, l'agression de trois surveillants à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) avait lancé le plus grand mouvement social chez les gardiens pénitentiaires de ces 25 dernières années, entraînant le blocage de plus d'une centaine de prisons dans tout le pays pendant près de deux semaines. Les surveillants dénonçaient leurs conditions de travail et les agressions à répétition.