Des drones ont survolé deux nouvelles centrales nucléaires

La centrale nucléaire de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne.
La centrale nucléaire de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne. © REUTERS
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avec agences , modifié à
BIS REPETITA - Des drones ont survolé jeudi soir les centrales de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne et de Penly, en Seine-Maritime.

L'info. Des drones ont à nouveau survolé jeudi soir deux centrales nucléaires en dépit des enquêtes ouvertes par les autorités pour de précédentes incursions, a-t-on appris auprès d'EDF, confirmant une information d'I>Télé. Des survols dont Europe 1 a eu confirmation auprès des gendarmes, qui assurent toutefois qu'un doute subsiste, en raison de l'obscurité.

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Ces engins ont survolé les centrales de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne, et de Penly, en Seine-Maritime, "sans conséquences pour la sûreté des installations", a précisé EDF. "Le survol de nuit de deux centrales par des engins de type drone a été détecté par les gendarmes chargés de la protection des centrales et par des employés", a déclaré un porte-parole de la gendarmerie. "Ces engins n'ont pas été neutralisés car ils ne représentaient pas de menace directe" pour la sécurité des installations, a-t-il assuré.

Des plaintes déposées. Comme dans les cas précédents, la société entend porter plainte, a-t-elle affirmé. S'agissant du survol de la centrale de Golfech, "une enquête est ouverte pour tenter de localiser le pilote de ce drone télécommandé", a expliqué une source proche de l'enquête.

Olivier Hertel, journaliste à Sciences et Avenir, expliquait jeudi dans Europe Midi la difficulté de repérer ces petits engins volants. "Comme ce n'est pas un avion, ils échappent plus facilement aux radars, explique-t-il.

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Des survols qui se répètent. Le gouvernement avait annoncé jeudi des mesures, après le survol par des drones de sept centrales nucléaires et de sites du Commissariat à l'énergie atomique (CEA). Ces opérations, dont les auteurs n'ont pas été identifiés, ont eu lieu en octobre, sans aucune conséquence sur le fonctionnement des installations ni sur la sécurité, avait précisé EDF.

Des centrales "vulnérables". L'ONG Greenpeace avait dit s'inquiéter "de la survenue et de la répétition de ces survols suspects". Yannick Rousselet, en charge du nucléaire à Greenpeace, a ainsi expliqué jeudi sur Europe 1 que ces sites restaient "vulnérables".

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Une menace à relativiser. De son côté, le colonel Jean-Pascal Breton, porte-parole de l'armée de l'air, a relativisé la menace constituée par ces engins, soulignant qu'ils étaient de toute petite taille. Une pratique dans tous les cas illégale et passible d'une peine d'un an d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende.