Nouveau rassemblement de policiers à Paris, devant la pyramide du Louvre

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Mardi soir, les policiers se sont à nouveau rassemblés à Paris, devant le Louvre. © FRANCOIS GUILLOT / AFP
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avec AFP , modifié à
Quelques centaines de policiers se sont de nouveau rassemblés mardi soir à Paris pour exprimer leur ras-le-bol, malgré l'annonce d'un plan gouvernemental.

La mobilisation ne meurt pas. Quelques centaines de policiers se sont à nouveau réunis mardi soir à Paris, devant la pyramide du Louvre, malgré les promesses du gouvernement pour apaiser leur colère. En civil, parfois avec un brassard orange "police", les manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles étaient écrits des messages tels que "la police à bout de souffle", "touche pas à ma police" ou "je suis flic et fier". Des patrouilles de passage ont activé leur sirène en solidarité avec le rassemblement, provoquant les acclamations des manifestants. "Le gouvernement a voulu s'acheter la paix en mettant de l'argent, ça avance mais il faut qu'il comprenne que le malaise est profond. Il faut que tous policiers soient unis, et les syndicats sont trop souvent du côté du pouvoir. Ils pensent à eux avant l'intérêt général", explique un gardien de la paix du Val-de-Marne qui a préféré rester anonyme.

À Bordeaux, une trentaine de policiers ont auparavant mené une brève action coup de poing à la mi-journée. Un cortège d'une dizaine de voitures de service, toutes sirènes hurlantes, se sont garées face au Grand Théâtre, en plein cœur piétonnier. Les fonctionnaires, en uniforme pour la plupart, se sont postés en cordon face à leurs véhicules durant cinq minutes environ avant de repartir en cortège, sirènes actionnées.

La grogne perdure. Depuis le 17 octobre, des policiers se revendiquant apolitiques et hors syndicats ont manifesté pour réclamer plus de moyens, des peines plus sévères envers leurs agresseurs et une révision des règles de la légitime défense. Ils ont entraîné dans leur sillage plusieurs centaines de fonctionnaires à travers le pays. Pour tenter de calmer cette mobilisation, le gouvernement a annoncé il y a une semaine une enveloppe de 250 millions d'euros qui répond pour la plupart à leurs revendications. Il doit par ailleurs faire d'ici la fin novembre des propositions au Parlement sur "les conditions d'évolution de la légitime défense".