Notre-Dame-des-Landes : les Zadistes à la recherche d'un moyen légal de rester sur place

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Les zadistes ne souhaitent pas que les terres soient redistribuées aux exploitations agricoles existantes. © LOIC VENANCE / AFP
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Martin Feneau avec NM , modifié à
Alors que l'Etat souhaite voir la Zad évacuée d'ici un mois et demi, les zadistes, eux, travaillent sur une forme de gestion collective pour rester sur place.
REPORTAGE

"Les travaux d'extension de l'aéroport de Nantes-Atlantique commenceront avant la fin du quinquennat", voilà ce que déclare samedi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, dans le journal Ouest France. L'une des grandes interrogations désormais touche à l'avenir du site où devait être construit l'aéroport. Les zadistes, eux, sont déterminés et cherchent un moyen légal de rester sur place.

Une association ? Les zadistes travaillent sur des textes de lois pour trouver un moyen de rester légalement sur le site. Cela pourrait être par le biais d'une association ou d'une forme de gestion collective reconnue par l'Etat. "On imagine monter une entité qui soit issue du mouvement, qui vienne de nous, qui prenne en charge les terres de la Zad pour que celle-ci aille en priorité sur de nouveaux projets, de nouvelles installations", explique une porte-parole de groupe au micro d'Europe 1. "Si aujourd'hui, on ne crée pas une entité, les terres seront redistribuées par la chambre d'agriculture et donc, elles serviront à agrandir les exploitations agricoles environnantes", indique-t-elle. Selon elle, il faut laisser du temps aux occupants des lieux "pour inventer, créer des choses qui vont permettre de rester ici". 

Le délai de l'Etat ? "Trop court". L'Etat de son côté a fixé sa limite : d'ici un mois et demi, la Zad doit être évacuée. Un délai trop court pour les occupants, assure la porte-parole qui ambitionne de négocier une solution temporaire. Si les forces de l'ordre tentent d'investir les sous-bois et les champs du site, les zadistes ont prévenu : ils résisteront.