Nicole Belloubet défend les avantages des téléphones en prison

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avec AFP , modifié à
Selon la ministre de la Justice, la généralisation des téléphones en prison va permettre d'alléger la charge de travail des surveillants. 

Des téléphones fixes seront installés dans les 50.000 cellules des 178 établissements pénitentiaires français d'ici "une trentaine de mois", a déclaré vendredi la ministre de la Justice, Nicole Belloubet.

"Socialisation". "Ça va être fait de manière progressive", a dit à BFMTV la Garde des Sceaux, qui a défendu un projet critiqué à droite. Selon la ministre, la mise à la disposition des détenus, dans leur cellule, de téléphones fixes avec lesquels ils pourront appeler quatre numéros définis par l'administration pénitentiaire ou un magistrat aura trois avantages. "Nous avons considéré qu'il y avait (…) un avantage de socialisation pour les détenus puisqu'ils pourront joindre leur famille, notamment à des heures où les enfants ou les parents sont là", a-t-elle expliqué.

Moins de trafic de portables. Le deuxième avantage, a-t-elle poursuivi, est que cela réduira la circulation illégale en prison de téléphones portables. Une expérience dans un établissement pénitentiaire a permis de constater une baisse de 30%, a précisé la ministre.

Alléger le travail des surveillants. La généralisation des téléphones fixes permettra enfin d'alléger la charge de travail des gardiens, qui n'auront plus à accompagner les détenus aux cabines téléphoniques aujourd'hui installées dans les établissements.

Aucun coût pour l'Etat. Il s'agit d'une délégation de service et d'une concession de dix ans, pour lesquelles un appel d'offre est en cours et se termine à la mi-janvier, précise-t-on au ministère. "Cela ne coûte rien" à l'État, explique-t-on de même source. Nicole Belloubet a également annoncé la récente signature d'un marché public pour des brouilleurs de téléphones portables adaptés à l'évolution des technologies dans les prisons.