Nicolas Comte, le secrétaire général adjoint du syndicat Unité SGP Police, était l'invité d'Europe 1, jeudi. 1:41
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T.M. , modifié à
Sur Europe 1, le secrétaire général adjoint du syndicat Unité SGP Police demande davantage de reconnaissance pour les policiers.

Ils se disent usés, épuisés depuis la mise en place du plan Vigipirate renforcé, début 2015. Entre 2.000 et 5.000 policiers ont manifesté, jeudi, pour exprimer leur ras-le-bol et demander de la reconnaissance, quatre mois après une première journée d'action.

Congés supprimés, heures supplémentaires non récupérées... "La reconnaissance, on en a eu de la part de nos concitoyens. C'était très agréable et toujours bon à prendre, mais la reconnaissance par des poignées de mains ou par des félicitations ministérielles, ce n'est pas suffisant", regrette Nicolas Comte, secrétaire général adjoint d'Unité SGP Police, deuxième syndicat des gardiens de la paix. "Ces rappels dont ils sont les victimes, ces congés qui sont supprimés, cette période des congés annuels qui va être réduite avec l'Euro 2016 en perspective, ces heures supplémentaires accumulées qu'on ne peut jamais récupérer... Tout ça, au bout d'un moment, il faut que ce soit payé à son juste prix", demande-t-il sur Europe 1. 

"On n'est pas dans la caricature". Les syndicats revendiquent ainsi une augmentation de 6% de leur indemnité de sujétion spéciale, autrement dit de leur "prime de risque". "Pour l'instant, le gouvernement nous propose quatre fois 0,5% sur quatre ans, ce qui est absolument insuffisant", dénonce Nicolas Comte, qui concède malgré tout des améliorations des conditions de travail. "On n'est pas dans la caricature. Il y a des choses bien qui ont été faites jusqu'à présent.

Le 14 octobre dernier, quand on a manifesté sous les fenêtres du garde des Sceaux, on revendiquait protection et reconnaissance. L'aspect protection a en partie été amélioré, mais l'aspect reconnaissance, ce n'est pas encore suffisant. Les effectifs, c'est pareil. Il y a eu un véritable effort. Malheureusement, on est un peu dans le creux de la vague aujourd'hui, parce qu'une fois qu'on a recruté des nouveaux policiers, il faut les former, donc ils ne sont pas forcément encore tous opérationnels dans les services".