Neuf Femen poursuivies pour exhibition sexuelle à Hénin-Beaumont relaxées

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Les militantes avaient manifesté seins nus à Hénin-Beaumont. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Six militantes avaient manifesté torses nus, masques de Donald Trump, de Vladimir Poutine et de Marine Le Pen sur la tête lors du premier tour de l'élection présidentielle.

Neuf militantes Femen qui avaient manifesté seins nus à Hénin-Beaumont, mairie FN, lors des deux tours de la présidentielle, ont été relaxées jeudi par le tribunal de Béthune, dans le Pas-de-Calais, a-t-on appris auprès de leur avocate.

Une condamnation pour "faits de rébellion". Le tribunal a prononcé "la relaxe pour les troubles aux opérations du collège électoral et pour l'exhibition sexuelle. Mais une militante a été condamnée pour des faits de rébellion, au moment de son interpellation, à un mois d'emprisonnement avec sursis", a dit à l'AFP Me Valentine Reberioux. Le 20 septembre, le ministère public avait requis un mois de prison avec sursis à l'encontre des neuf militantes. "C'est une satisfaction teintée de déception, car les faits de rébellion sont contestés et ne correspondent ni à la réalité de la scène ni aux valeurs de la militante et des Femen, qui est un mouvement pacifiste", a ajouté l'avocate, annonçant qu'elle allait faire appel de cette condamnation.

Action près du bureau de vote de Marine Le Pen. Le 23 avril lors du premier tour de l'élection présidentielle, non loin du bureau de vote où Marine Le Pen était attendue, six militantes Femen, torse nu, masques de Donald Trump, de Vladimir Poutine et de Marine Le Pen sur la tête, étaient sorties d'un véhicule pour manifester dans la rue contre la candidate et le Front national, scandant ironiquement "Marine, présidente". Elles avaient été rapidement maîtrisées au sol et interpellées. Le 7 mai, cinq Femen étaient montées brièvement seins nus sur l'échafaudage d'une église avant d'être interpellées.

"Il serait temps que les différents parquets comprennent que le mode d'action des Femen ne constitue pas des exhibitions sexuelles et qu'on cesse de poursuivre des militantes politiques féministes sur le fondement d'une infraction sexuelle", a estimé Me Reberioux.