Neuf ans pour éliminer 55.000 tonnes de vieux pneus

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Les amoncellements de pneus sont dangereux car ils sont des nids à moustiques, à rats et autres parasites, ils entraînent aussi des risques d'incendies. Image d'illustration. © GERARD JULIEN / AFP
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avec AFP , modifié à
L'association Recyvalor, qui avait commencé son travail en 2008, a valorisé 70% de ses pneus en combustible.

L'association Recyvalor, créée en 2008 pour faire disparaître les stocks de vieux pneus dans l'Hexagone, a achevé sa mission après avoir éliminé en neuf ans quelque 7 millions de pneus, a indiqué mercredi sa présidente Bénédicte Barbry.

Plus de pneus sur le dernier chantier. "Au total, nous avons traité 54 sites, soit 55.000 tonnes de vieux pneus", a détaillé Bénédicte Barbry. Un des derniers chantiers se situait dans le Lot, à Lachapelle-Auzac. Sur cette décharge, la plus importante du territoire, s'amoncelaient plus de 25.000 tonnes de vieux pneus, faute de solution après la liquidation en 2005 de l'entreprise qui gérait la décharge. "Il n'y a plus de pneus sur la décharge", a assuré Ernest Maury, le maire de la commune. Sur cette décharge, l'action de Recyvalor avait commencé en 2012 et avait été un temps interrompue en 2014, faute de moyens.

Volontariat. La problématique de ces vieilles décharges, "parfois résultats de collecteurs peu scrupuleux", selon Bénédicte Barbry, est apparue au milieu des années 2000 avec la création d'une réglementation pour le traitement des pneus usagés mais qui ne réglait pas le problème des stocks historiques accumulés auparavant. Pouvoirs publics, fabricants de pneus, distributeurs, constructeurs automobiles et l'association écologiste Robin des Bois décident donc d'unir leurs forces en créant Recyvalor. "C'était une initiative basée sur le volontariat, partie du constat que ces vielles décharges posaient des problèmes de santé et de sécurité", détaille Bénédicte Barbry. Les amoncellements de pneus sont des nids à moustiques, rats et autres parasites et entraînent des risques d'incendies.

70% valorisés comme combustible. Pour éliminer toutes les vieilles décharges de pneus, Recyvalor a dû débourser 8,3 millions d'euros. Les 7 millions de pneus récupérés ont été à 70% valorisés comme combustible, notamment dans des cimenteries, à 30% réutilisés dans des chantiers de travaux publics pour la construction de remblais et murs de soutènement, et enfin, pour ceux qui étaient dans le meilleur état, reconditionnés en granulat.