Pesticides "tueurs d'abeilles" : Matignon confirme que le gouvernement ne reviendra pas sur l'interdiction

Nicolas Hulot peut être satisfait : le gouvernement ne reviendra pas sur l'interdiction des néonicotinoïdes, a affirmé lundi Matignon.
Nicolas Hulot peut être satisfait : le gouvernement ne reviendra pas sur l'interdiction des néonicotinoïdes, a affirmé lundi Matignon. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Matignon a confirmé lundi que le gouvernement ne reviendrait pas sur l'interdiction des néonicotinoïdes, contrairement à ce que le ministre de l'Agriculture avait laissé entendre le matin même.

Fin du couac. Matignon a tranché, le gouvernement ne reviendra pas sur l'interdiction des néonicotinoïdes, les insecticides tueurs d'abeilles. Le sujet a donné lieu lundi à un petite passe d'armes entre le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot et celui de l'Agriculture Stéphane Travert. 

Ce dernier avait effet pris position pour un assouplissement de la loi le matin même, sur RMC et BFM TV, estimant que législation française "n'est pas conforme avec le droit européen". Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique et solidaire, s'était alors rapidement opposé à son collègue de l'Agriculture affirmant : "Les interdictions de néonicotinoïdes et épandage aérien ne seront pas levées, les arbitrages ont été rendus en ce sens".

Un travail en cours avec l'UE. "Cet arbitrage a été pris à l'occasion d'une réunion tenue à Matignon le 21 juin dernier", précise le communiqué de Matignon, lundi. Matignon explique par ailleurs qu'un "travail est en cours avec les autorités européennes" dans le but "de s'assurer de la conformité du droit français". 

La France avait décidé en août 2016 l'interdiction de l'utilisation des néonicotinoïdes à partir du 1er septembre 2018, avec "certaines modalités d'application transitoires jusqu'en juillet 2020", a rappelé Matignon, ajoutant qu'une "expertise réalisée par l'Agence nationale de sécurité sanitaire sur le sujet sera disponible en fin d'année". Les néonicotinoïdes sont accusés d'être notamment responsables du déclin des abeilles.