Nantes : trois hommes condamnés à la prison avec sursis pour des violences lors des émeutes

Ils sont soupçonnés d'avoir jeté des projectiles divers sur les forces de l'ordre qui sécurisaient l'intervention des pompiers.
Ils sont soupçonnés d'avoir jeté des projectiles divers sur les forces de l'ordre qui sécurisaient l'intervention des pompiers. © AFP
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avec AFP
Ils sont soupçonnés d'avoir jeté des cailloux et des projectiles divers sur les forces de l'ordre qui intervenaient dans le quartier du Breil.

Trois hommes âgés de 20 à 31 ans ont été condamnés vendredi à quatre mois de prison avec sursis pour des violences commises mercredi soir contre les forces de l'ordre, au lendemain de la mort d'un jeune homme de 22 ans tué par un policier à Nantes.

Ces condamnations, les premières prononcées depuis le début des révoltes sociales qui secouent plusieurs quartiers de Nantes depuis mardi soir, sont nettement en-deçà des réquisitions du ministère public.

Des peines assorties d'un stage de citoyenneté. Son représentant, Olivier Bonhomme, avait requis une peine "d'exemplarité" de quatre mois d'emprisonnement ferme avec mandat de dépôt. Le tribunal correctionnel de Nantes, qui jugeait en comparution immédiate ces trois hommes - deux âgés de 20 ans et l'un de 31 ans -, a assorti leur condamnation d'un stage de citoyenneté. L'un d'eux a également écopé d'une interdiction du territoire de Nantes pendant deux ans.

Cailloux et projectiles sur les policiers. Soupçonnés d'avoir jeté des cailloux et des projectiles divers sur les forces de l'ordre qui sécurisaient l'intervention des pompiers, ils avaient été interpellés mercredi vers 21h dans le quartier du Breil. C'est de cette cité du nord-ouest de Nantes qu'étaient parties la veille les émeutes après le décès d'Aboubakar Fofana, mortellement touché par un coup de feu tiré par un CRS lors d'un contrôle de police.

"Ils ont jeté, pendant longtemps, de manière délibérée, des projectiles sur les forces de l'ordre alors que justement la situation était particulièrement grave. Ils n'ont fait que jeter de l'huile sur le feu", avait estimé le représentant du ministère public. Invoquant la faiblesse des éléments à charge à l'encontre des trois hommes, qui niaient les faits reprochés, leurs avocates avaient plaidé la relaxe.