Nantes : les éboueurs mettent fin à la grève de la collecte des déchets

© PHILIPPE DESMAZES / AFP
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avec AFP , modifié à
Après dix jours de grève, les éboueurs de la ville ont voté la reprise du travail en échange de négociations avec la municipalité.

Les éboueurs de Nantes, en grève depuis dix jours contre une réorganisation de leur temps de travail, ont voté mardi matin la reprise de la collecte des déchets après avoir obtenu l'ouverture de négociations avec la municipalité, a-t-on appris de source syndicale.

Décision du tribunal administratif. "Ce matin, on a voté en assemblée générale la reprise totale du travail à l'unanimité des agents de la collecte. Celle-ci reprend dans la journée", a déclaré Rachid Mimouni, délégué Force ouvrière (FO). En conflit avec la municipalité, les éboueurs, à l'appel des syndicats FO et CGT, avaient complètement interrompu le ramassage des déchets le 14 avril, bloquant par ailleurs l'ensemble des sites de collecte et de tri de la ville. Ces blocages avaient été levés vendredi soir, après une décision du tribunal administratif de Nantes leur ordonnant de quitter les lieux sans délai, sous peine d'astreinte financière. La collecte était assurée depuis trois jours par des entreprises privées et par des agents auxiliaires.

Crainte de modification des horaires de travail. Reçues lundi soir par la présidente PS de Nantes Métropole, Johanna Rolland, les organisations syndicales ont obtenu "l'ouverture d'un cycle de négociations" sur les modalités de mise en oeuvre de la réorganisation de leur temps de travail, et la première réunion aura lieu mercredi, a indiqué Rachid Mimouni.  Johanna Rolland "a confirmé la décision ferme et définitive de mettre fin à la pratique du fini-parti, qui a été actée par les représentants syndicaux présents", a précisé Nantes Métropole dans un communiqué. Au cœur du mouvement de contestation entamé le 13 mars, cette pratique du fini-parti permettait aux agents de quitter leur travail une fois qu'ils avaient terminé leur ramassage. Les éboueurs craignaient avec sa disparition une augmentation du tonnage par agent, ainsi qu'une modification des horaires de travail. 

Vigilance sur le nombre de postes. "Différents points doivent être abordés lors des réunions de négociations. C'est une avancée, mais on reste vigilants", notamment sur la suppression de 24 postes sur quelque 210 d'agents titulaires que doit entraîner la réorganisation, a souligné le représentant Force ouvrière.  La future organisation doit être validée lors d'un comité technique, initialement prévu le 5 mai mais reporté dix jours plus tard, et doit s'appliquer à partir du 1er octobre.