Mucoviscidose : un test permet d’affiner un traitement révolutionnaire

© FRANCOIS LO PRESTI / AFP
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Mélanie Gomez et B.B
Les malades atteints de mucoviscidose disposent de quelques médicaments, mais ils ne fonctionnent que chez un patient sur quatre.

L'association "Vaincre la mucoviscidose", premier financeur de la recherche contre cette maladie, organise dimanche la 32ème édition des "Virades de l'espoir". Objectif : récolter des fonds. L'argent récolté ces dernières années a notamment permis de développer des médicaments innovants. Le problème est qu'ils sont très coûteux et ne fonctionnent pas chez tous les malades. Pour résoudre ce problème des chercheurs français viennent de mettre au point un test prédiction.

Des effets secondaires. Aujourd'hui, grâce aux progrès de la recherche, les malades atteints de mucoviscidose disposent de quelques médicaments. Des traitements capables d'améliorer leur qualité de vie et notamment leur fonction respiratoire. Le problème est qu'ils ne fonctionnent que chez un patient sur quatre. Et, pour le moment, il est impossible de prédire à l'avance lesquels...

Il faut également savoir que ces médicaments, même quand ils ne fonctionnent pas, peuvent avoir des effets secondaires. D'où l'intérêt d'un nouveau test permettant de savoir à quel malade les prescrire, comme l'explique le professeur Isabelle Sermet, pédiatre à l'hôpital Necker:

Chaque médicament coûte entre 150 et 200.000 par patient. "Très simplement, on fait un petit frottis dans le nez du patient. On recueille des cellules nasales et ensuite, on favorise au laboratoire la reconstitution de la muqueuse nasale. En déposant le médicament, on peut ensuite voir si les cellules se remettent à fonctionner normalement. Si c’est le cas, on peut penser que le patient va bénéficier de ce traitement car sa muqueuse respiratoire pourra se remettre à fonctionner normalement".

Donc l'enjeu de ce test, c'est évidemment d'identifier très vite les malades qui bénéficieront le plus des médicaments déjà disponibles, mais aussi de la vingtaine de molécules encore en développement. Et puis l'enjeu est également économique, puisque chacun de ces médicaments coûte entre 150 et 200.000 euros par an et par patient.