Moselle : un Allemand mis en examen pour avoir érigé une stèle nazie

L'homme est placé sous contrôle judiciaire et sera réentendu un peu plus tard par un juge d'instruction.
L'homme est placé sous contrôle judiciaire et sera réentendu un peu plus tard par un juge d'instruction. © AFP
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Europe1.fr avec AFP , modifié à
La stèle, à la gloire de la 17ème SS Panzergrenadier Division, avait été découverte début janvier dans un champ privé.

Un Allemand, âgé de 34 ans, a été mis en examen la semaine dernière pour "apologie de crimes contre l'humanité". Une mise en examen qui intervient après la découverte, en janvier, d'une stèle en l'honneur de soldats nazis à Volmunster, en Moselle, a-t-on appris jeudi auprès du parquet.

Une stèle visible des promeneurs. L'homme, placé sous contrôle judiciaire, "sera réentendu un peu plus tard" par un juge d'instruction du tribunal de grande instance de Sarreguemines, en charge de l'affaire, a précisé le parquet, confirmant une information du Républicain lorrain. La stèle, à la gloire de la 1ème SS Panzergrenadier Division, dont une unité est suspectée d'avoir massacré 124 habitants du village de Maillé, en Indre-et-Loire, le 25 août 1944, avait été découverte début janvier dans un champ privé, mais visible des promeneurs.

Le propriétaire du terrain, situé à l'écart de Volmunster, village du pays de Bitche, dans l'est du département, avait été rapidement identifié. La stèle avait été saisie par la brigade de recherches de la gendarmerie de Sarreguemines, chargée de l'enquête avec l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides et crimes de guerre (OCLCH).

Des objets saisis. Selon le Républicain lorrain, lors d'une perquisition en avril au domicile du propriétaire, situé Outre-Rhin, dans la Sarre, "divers objets, ainsi que des données informatiques, dont la nature n'a pas été révélée, avaient été saisis". Des rassemblements de néonazis allemands ont été signalés à plusieurs reprises dans le pays de Bitche. À Volmunster, des concerts de hard rock néonazi avaient été organisés dans un chalet privé sur un lopin de terre isolé. En 2012, la commune s'était opposée à la location de la salle polyvalente pour une fête rassemblant plus d'un millier de néonazis venus en majorité d'Allemagne.