Mort du rappeur Yanis en 2013 : sa mère réclame l'extradition des suspects

L'avocate de la mère a affirmé que l'auteur présumé du tir mortel et son complice ont été identifiés et interpellés à l'étranger.
L'avocate de la mère a affirmé que l'auteur présumé du tir mortel et son complice ont été identifiés et interpellés à l'étranger. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP
Cinq ans après la mort du jeune homme, tué d'une balle dans la tête, sa mère a écrit au juge d'instruction pour lui demander d'extrader deux suspects incarcérés en Belgique. 

Yanis Brahami avait été tué d'une balle dans la tête, le 17 avril 2013, à Pierrelaye, dans le Val-d'Oise : cinq ans après, la mère du rappeur a écrit à la juge d'instruction pour lui demander d'extrader deux suspects incarcérés en Belgique, a-t-elle indiqué mardi. Le jeune homme, qui avait entamé une carrière prometteuse dans le rap, avait été tué à l'âge de 23 ans dans un bar à chicha dont il avait pris la gérance deux mois plus tôt.

L'avocate de la mère, Marion Ménage, a affirmé que l'auteur présumé du tir mortel et son complice ont été identifiés et interpellés à l'étranger mais n'ont toujours pas été entendus par la justice française. Visés par un mandat international, ils avaient été arrêtés fin 2015 au Maroc, avant d'être relâchés six mois plus tard sur un malentendu, selon elle.

La maman redoute une remise en liberté des deux hommes. Ils ont ensuite été de nouveau interpellés aux Pays-Bas et extradés vers la Belgique, où ils sont sous le coup de quatre procédures distinctes à l'initiative des parquets néerlandais, belges, de Paris et de Pontoise, a-t-elle encore expliqué. "À ce jour, nous n'avons aucune nouvelle d'une éventuelle extradition et ma cliente est très inquiète d'une possible remise en liberté", écrit l'avocate dans une lettre adressée lundi à la juge chargée du dossier à Pontoise. Sollicité par l'AFP, le parquet de Pontoise n'a pas donné suite.

Il avait tenté de faire sortir deux hommes de son bar. Selon les premiers éléments de l'enquête, menée par la Police judiciaire de Versailles, Yanis Brahami a été tué alors qu'il tentait de déloger du bar deux hommes qui cherchaient une personne à laquelle, avaient rapporté des témoins, ils étaient venus réclamer 800.000 euros une demi-heure plus tôt. La somme de 30.000 euros en liquide avait été retrouvée dans cet établissement qui aurait servi à blanchir des activités en lien avec la drogue.

"Il a été utilisé". "Mon fils croyait avoir trouvé un vrai poste. Hélas, derrière tout ça, un réseau mafieux l'a utilisé pour blanchir leur sale argent", a déploré sa mère. Sur son blog, Yanis racontait avoir réalisé ses premiers enregistrements à 15 ans. Il se présentait comme "très influencé" par la musique américaine et française, notamment par des groupes comme la Mafia K'1 Fry, le rappeur français Booba ou l'américain 50 Cent. L'une de ses chansons, Banlieu Boss, comptabilisait plus de 250.000 vues sur YouTube.