Mort du premier greffé des mains et du visage

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'homme de 30 ans est mort d'un arrêt cardiaque lors d'une nouvelle opération

Le premier homme greffé des mains et du visage est mort lundi dernier des suites de cette intervention. Le patient est mort d'un arrêt cardiaque lors d'une nouvelle intervention pour circonscrire une infection. En avril dernier, l'opération avait duré 30 heures et mobilisé 40 personnes à l'hôpital Mondor à Créteil.

"Il n'y a pas eu de rejet. La greffe a pris", indique le Professeur Lantieri qui a dirigé l'opération. "Ce patient était dans mon service avec les deux mains qui bougeaient et les yeux qui s'ouvraient". Les infections sont cependant courantes lors de ce genre de greffe car les patients reçoivent une dose importante de médicaments pour éviter tout rejet du corps étranger qu'est le greffon. Mais ces médicaments diminuent également le système immunitaire, exposant plus le corps.

Une autopsie a été effectuée dont les résultats devraient être connus prochainement. Pour le professeur Lantiéri, ce décès n'est pas un échec dans le processus de recherche sur les grandes greffés. "Les patients sont au courant qu'il y a un risque de décès " explique-t-il. Deux autres grands greffés du visage sont toujours dans les services de l'hôpital Henri Mondor de Créteil. L'un d'entre eux devrait sortir en fin de semaine prochaine.

L'intervention avait été réalisée dans le cadre d'un protocolede recherche biomédicale qui avait reçu l'autorisation de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) en mai 2008, après un avis favorable de l'Agence de la biomédecine et du comité de protection des personnes de l'hôpital Henri-Mondor.