Mort de Naomi Musenga : Agnès Buzyn ne veut "plus d'erreur de ce type" au Samu

La ministre de la Santé annonce une feuille de route qui sera présentée le 1er juillet.
La ministre de la Santé annonce une feuille de route qui sera présentée le 1er juillet. © ALAIN JOCARD / AFP
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Europe1.fr avec AFP , modifié à
La ministre de la Santé, qui recevait lundi deux associations de médecins urgentistes, a cependant déclaré que "dans 99,9% des cas, le Samu travaille merveilleusement". 

Deux semaines après la révélation de l'appel de Naomi Musenga au Samu de Strasbourg, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a souhaité lundi "qu'il n'y ait plus d'erreur de ce type", sans promettre de moyens supplémentaires.

"Il convient qu'il n'y ait plus d'erreur de ce type", a déclaré la ministre à l'issue d'une réunion avec deux associations de médecins urgentistes, ajoutant que "dans 99,9% des cas, fort heureusement, le Samu travaille merveilleusement". Pour "améliorer à l'avenir la régulation et les réponses aux patients par le Samu", les participants ont prévu de "travailler sur trois thèmes", afin d'établir une "feuille de route" qui sera présentée le 1er juillet, a-t-elle indiqué.

Pas d'annonce de moyens supplémentaires. La réflexion portera sur "la formation des personnels", le respect des procédures et "l'assurance qualité, c'est-à-dire vérifier que tous les services travaillent de la même façon, font remonter les incidents, répondent correctement aux appels", a-t-elle précisé.

La ministre n'a en revanche pas annoncé de moyens supplémentaires pour le Samu, ni humains, ni financiers. "Cela n'a pas été l'objectif de la rencontre", a-t-elle affirmé, sans toutefois l'exclure à terme. "Si à l'issue de tout cela, ça nécessite des moyens supplémentaires, notamment sur la formation des professionnels, il y aura des moyens dégagés", a-t-elle assuré.

L'opératrice sort du silence sur M6. Interrogée par téléphone dans l'émission 66 minutes, mise en ligne lundi sur le site de la chaîne M6, l'opératrice du Samu a dénoncé des "conditions de travail pénibles". "On est sous pression en permanence. On travaille en douze heures d'affilée. C'est des conditions de travail qui sont pénibles", a-t-elle expliqué. 

Naomi Musenga, 22 ans, est décédée fin décembre, victime d'un infarctus, quelques heures après avoir appelé le Samu en raison d'intenses maux de ventre. Son appel téléphonique, diffusé fin avril par le site d'information alsacien Hebdi, montrait clairement que l'opératrice n'avait pas pris au sérieux ses douleurs, l'invitant sur un ton moqueur à contacter SOS Médecins. Des enquêtes administrative et judiciaire ont été ouvertes par les HUS et le parquet de Strasbourg. L'Inspection générale des affaires sociales a été saisie.