Les recherches entreprises samedi pour retrouver l'alpiniste japonais de 35 ans disparu lundi dans le Mont-Blanc sont restées vaines et les espoirs de le retrouver vivant se sont amenuisées, a appris l'AFP auprès des secouristes.
Pas de signe de vie du Japonais. "Avec le mauvais temps qui a régné cette semaine, le fait qu'il avait indiqué qu'il se mettait à l'abri dans un trou et qu'il pouvait tenir deux ou trois jours - c'était mercredi -, maintenant je pense qu'on a un mort enfoui sous la neige", a déclaré le lieutenant-colonel Bozon, chef du PGHM (Peloton de gendarmerie de haute-montagne) de Chamonix.
"Un hélicoptère a décollé ce matin à sept heures. On a reconnu minutieusement toute la zone où il pourrait être, ça n'a rien donné, pas une trace, pas âme qui vive. Et il a neigé entre 20 cm et un mètre selon les endroits, avec des accumulations de deux m dans les trous. S'il était valide, avec le bruit de l'hélicoptère, il se serait manifesté", a poursuivi le lieutenant-colonel.
Des conditions météo difficiles. Des reconnaissances de deux équipes à pied ont été faites également, mais les secouristes ont dû être évacués, avec difficulté, vers 10h30 en raison d'une dégradation du temps. En début d'après-midi, les secouristes italiens, sollicités par le PGHM, ont survolé de nouveau la zone avec un appareil de localisation de détecteur de victime d'avalanche. Sans succès.
Une des difficultés réside dans l'absence de localisation précise du disparu. Ce dernier avait envoyé à un ami au Japon, qui les a transmis au PGHM, des indications "incohérentes", selon le lieutenant-colonel Bozon. D'après les témoignages recueillis à la suite de l'appel à témoins, le Japonais aurait croisé plusieurs cordées à différents endroits qui lui auraient toutes conseillé de rebrousser chemin.
Un alpiniste tchèque a fait une chute mortelle. Samedi vers 11 heures, un alpiniste tchèque de 42 ans, non-encordé malgré sa progression avec d'autres amis à la descente, a dévissé dans le couloir du Goûter et est mort sur le coup, ont aussi rapporté les secouristes du PGHM. Le toit de l'Europe et ses 4.810 mètres attirent des alpinistes du monde entier, diversement aguerris et prudents.