François Mitterrand a-t-il été aidé pour mourir ?

françois mitterand
François Mitterrand en octobre 1990, lors d'une conférence de presse à l'Elysée. © AFP
  • Copié
, modifié à
C’est la première fois qu'Anne Pingeot témoigne de son histoire cachée avec l’ex-président socialiste. Et d'après elle, il pourrait avoir demandé à son docteur de l'aider à mourir.

La voilà sous les feux médiatiques. Après des années passées dans l’ombre, la maîtresse de François Mitterrand, Anne Pingeot, se livre dans une biographie consacrée à l’ancien président, François Mitterrand. Portrait d’un ambigu, aux éditions Nouveau monde. Dans cet ouvrage réalisé avec Philip Short, ancien journaliste à la BBC, la mère de Mazarine revient sur ses années partagées, dans le secret, avec celui qui fut surnommé "Tonton".

32 années de passion. Anne Pingeot avait une énorme admiration pour François Mitterrand, avec qui elle a partagé une passion pendant plus de trente ans. "Je n'ai jamais connu personne d'autre. Ni avant ni après. Admirer la personne qu'on aime, c'est un immense bonheur... Admirer tellement, ne jamais s'ennuyer, avoir tous les centres d'intérêt...", peut-on lire dans les quelques bonnes feuilles de l’ouvrage que dévoile l’Express, mardi.

"Quand mon cerveau sera atteint, vous me liquidez". Dans cet ouvrage, un extrait en particulier retient l’attention. Anne Pingeot évoque la possibilité que François Mitterrand, gravement malade, ait pu bénéficier d’une aide pour mourir. Ainsi, l’ancien président aurait fait part de sa volonté à son fidèle médecin. "François lui avait demandé : 'Quand mon cerveau sera atteint, vous me liquidez, je ne veux pas être dans cet état.' […] Et dans la nuit [le docteur Tarot] a dû lui donner une injection pour terminer les choses", rapporte l’ancienne compagne de l’homme politique.

"C’est ce qu’elle croit, mais le docteur Tarot n’a pas confirmé", a affirmé sur Europe 1 l’auteur de l’ouvrage, Philip Short, estimant "c’est une supposition". Pour le biographe, l’ancien président a pu mourir naturellement. Néanmoins, "c’est absolument vrai que Mitterrand a dit à plusieurs reprises, à Anne Pingeot et à d’autres, qu’il ne voulait pas être un légume. Il disait ‘épargnez-moi ça !’", a-t-il raconté.