Mission d'urgence à Mayotte pour vacciner les enfants après deux décès

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avec AFP , modifié à
Une mission d'urgence va être organisée pour vacciner 40.000 enfants de l'île, après deux cas mortels de coqueluche.

Le ministère de la Santé a annoncé jeudi le déploiement à Mayotte  d'une mission d'urgence de la Réserve sanitaire pour vacciner 40.000 enfants de l'île, après deux cas mortels de coqueluche. Cette Réserve sanitaire est constituée de professionnels de santé volontaires envoyés en cas de crise, pour combattre ou prévenir des épidémies.

100.000 doses de vaccin. "Depuis quelques années, la vaccination à Mayotte a pris du retard" et "de nombreux enfants ne sont pas correctement protégés contre les maladies infantiles", a souligné le ministère dans un communiqué. Paris a annoncé l'acheminement et l'utilisation de près de 100.000 doses de vaccin, de trois types : ROR (rougeole, oreillons, rubéole), Infarix Hexa (diphtérie, tétanos, coqueluche, hépatite B, poliomyélite et infections à Haemophilus), et pneumocoque. La loi impose à tous les enfants nés depuis le 1er janvier 11 vaccins obligatoires, contre seulement trois auparavant.

Une épidémie qui sévit depuis 2017. Le ministère invoque "la mort de deux nourrissons" victimes de l'épidémie de coqueluche qui sévit "depuis 2017" dans ce département d'Outre-Mer où la population est très jeune et la natalité élevée. L'Agence régionale de Santé Océan Indien ne donne de détails que sur l'un d'entre eux, né prématuré et qui est décédé à l'âge de trois mois en réanimation fin 2017. Aucun porte-parole n'était disponible jeudi à la mi-journée pour évoquer le second cas. "L'opération de vaccination des enfants de zéro à six ans a pour objectif de vacciner 40.000 enfants" du 22 mai au 30 juin, a ajouté le ministère.

La mission prévoit la mise en place de 39 centres de vaccination temporaires dans divers établissements publics, comme des Maisons des jeunes et de la culture, des locaux municipaux, des antennes de la Protection maternelle et infantile, etc. Ouverts chacun deux à trois jours par semaine, ils permettront de faire vacciner gratuitement les enfants, avec l'aide de 100 réservistes (médecins, pharmaciens, préparateurs en pharmacie, sages-femmes, infirmiers).