Millas : en se constituant partie civile, "les familles vont pouvoir agir"

"Les familles vont pouvoir avoir accès aux différents témoignages et investigations des services de police", explique Me Jehanne Collard.
"Les familles vont pouvoir avoir accès aux différents témoignages et investigations des services de police", explique Me Jehanne Collard. © RAYMOND ROIG / AFP
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B.V. avec S.L. , modifié à
"Se constituer partie civile, c'est tenter d'accéder à la vérité du drame", explique Me Jehanne Collard, avocate de deux des trois familles de victimes qui ont décidé de se constituer parties civiles après le drame de Millas.
INTERVIEW

"Tenter d'accéder à la vérité du drame." C'est, selon l'avocate Me Jehanne Collard, l'espoir des familles de victimes qui s'apprêtent à se constituer parties civiles mardi, un peu moins de deux semaines après la collision meurtrière entre un car scolaire et un train à Millas. "Elles vont pouvoir agir, ce qui est important pour toutes les familles des victimes", explique au micro d'Europe 1 celle qui représente deux des trois familles de victimes ayant décidé de se constituer parties civiles.

Entendu sur europe1 :
C'est une forme de reconstruction.

"Elles vont pouvoir avoir accès aux différents témoignages et investigations des services de police", a poursuivi Jehanne Collard, qui interroge notamment "les barrières et l'infrastructure SNCF" et anticipe "les auditions à venir du propriétaire de la société de cars". Le parquet de Marseille enquête pour déterminer les circonstances d'un accident dans lequel six collégiens ont été tués, tandis que le pronostic vital d'autres blessés reste engagé.

S'emparer du dossier pour répondre à un "sentiment d'abandon". La conductrice, blessée dans l'accident et placée sous contrôle judiciaire, soutient que la barrière était levée quand elle s'est engagée sur les voies. Mais des "constatations matérielles" et des témoignages contredisent cette version, selon le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux. Le conducteur du TER assure, lui aussi, que les barrières étaient fermées avant que le car soit percuté par un train qui roulait à 75 km/h.

Pour les familles, qui doivent également être reçues à la mairie de Saint-Feliu mardi après-midi, s'impliquer dans un procès pénal "a un vrai sens", justifie Jehanne Collard. "C'est une forme de reconstruction", explique-t-elle, alors que certains proches de victimes formulaient ces derniers jours un sentiment d'abandon de la part de l'État.